MILAN (Italie) - Le groupe italien ENI a reporté la cession de 50% de sa part dans le consortium chargé de l'exploitation du gisement d'hydrocarbures libyen Elephant au géant gazier russe Gazprom en raison de l'insurrection en Libye, a-t-il annoncé mercredi.
Lors d'une rencontre à Moscou entre le patron d'ENI, Paolo Scaroni, et celui de Gazprom, Alexeï Miller, les deux groupes ont décidé qu'"à cause de la situation actuelle en Libye, la participation de Gazprom au projet Elephant était suspendue temporairement", a indiqué ENI dans un communiqué.
Gazprom avait annoncé en février qu'il allait acquérir 50% de la part d'ENI dans le projet Elephant pour 163 millions de dollars. ENI détient 33,33% de ce gisement situé dans l'ouest de la Libye, dont les réserves de pétrole sont estimées à 110 millions de tonnes.
MM. Miller et Scaroni ont discuté par ailleurs de "l'avancement du projet (de gazoduc) South Stream en relation avec l'entrée du Français EDF et de l'Allemand Wintershall" dans le projet, poursuit ENI.
Gazprom a signé le 21 mars un accord avec l'Allemand BASF ouvrant la voie à l'entrée de sa filiale, Wintershall, dans le projet. En juin dernier, ENI et Gazprom avaient signé un accord afin de faire entrer EDF.
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(©AFP
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