12 avril, 2011

EN DIRECT. Côte d'Ivoire : la France va apporter 400 millions d'euros d'aide

Christine Lagarde annonce une aide française de 400 millions d'euros pour la Côte d'Ivoire.

Christine Lagarde annonce une aide française de 400 millions d'euros pour la Côte d'Ivoire.
| (AFP

Son épouse Simone et lui ont été retenus à l'Hôtel du Golf, le QG de Ouattara. Dans une brève allocution télévisée diffusée dans la soirée, le président ivoirien a appelé les partisans de Gbagbo à «s'abstenir de tout acte de représailles ou de violences», répétant sa volonté d'instaurer une «commission vérité et réconciliation» sur les violations des droits de l'homme depuis le 28 novembre. Les affrontements, d'abord sporadiques puis répétés, auraient fait entre 800 et 1 000 morts, selon l'ONU, dont la moitié à Abidjan.

17h33. Au moins 536 personnes ont été tuées depuis fin mars dans des affrontements dans l'ouest de la Côte d'Ivoire dont la majorité dans la ville de Duékoué, selon le Haut commissariat de l'ONU aux droits de l'homme.


16h54. Des témoins rapportent le cas de tueries ethniques dans les villes de Bloléquin à l'ouest de la Côte d'Ivoire. Selon des réfugiés qui s'étaient mis à l'abri dans cette ville, ces exactions seraient l'oeuvre de miliciens libériens à la solde de Laurent Gbagbo.« Nous avons entendu des tirs d'obus. Nous nous sommes couchés à terre, explique Lahi Dramane Sawadogo, un Burkinabè de 67 ans. Vingt minutes après, les mercenaires sont entrés dans la cour de la préfecture et nous ont mis en rang. Ils ont demandé aux Guéré de lever la main et de sortir. Ils ont ensuite arrosé tout le reste. Ce fût la débandade. Pendant qu’ils vérifiaient si nous étions tous morts, ils ont entendu des tirs de loin et se sont repliés à l'arrivée des Forces républicaines (pro-Ouattara). On a compté 86 cadavres et une trentaine de disparus ».





16h04. L'aide exceptionnelle de la France à la Côte d'Ivoire se fera sur la base d'un ensemble de prêts, précise l'entourage de la ministre française des Finances. « Cette aide est destinée, dans un premier temps, à financer les dépenses d'urgence pour les populations, la ville d'Abidjan et le redémarrage des services publics essentiels, expliquait Christine Lagarde en début d'après-midi. Elle doit également servir, dans une second temps, à relancer l'activité économique et à permettre l'apurement des arriérés vis-à-vis des institutions internationales. »

15h18. Le Premier ministre français se présente devant l'Assemblée nationale pour les questions au gouvernement. Dans l'hémicycle, la Côte d'Ivoire est au coeur des débats et François Fillon évoque le futur retrait des militaires triclores engagés dans le pays. « Les forces françaises devront quitter la Côte d'Ivoire, le dispositif Licorne, dès que la sécurité sera suffisante, en particulier pour nos ressortissants à Abidjan », assure le locataire de Matignon.

14h40. «Pas un soldat français impliqué.» , a réaffirmé devant les députés UMP que «pas un seul soldat français (n'avait) mis les pieds dans la résidence de l'ex-président ivoirien Laurent Gbagbo lors de son arrestation lundi à Abidjan. «Le comportement des forces françaises a été exemplaire. Le président de la République leur avait confié une mission difficile», a-t-il déclaré, selon des participants à cette réunion hebdomadaire à huis clos. Peaucoup d'élus y participant se sont déclarés «choqués» par les polémiques concernant le rôle de l'armée française dans l'arrestation de Laurent Gbagbo. «Je souhaite que l'on arrête ces discussions qui jettent de la confusion sur le rôle de la France. Le président de la République a pris les bonnes décisions», a renchéri le président du groupe des députés NC, François Sauvadet.

14h30. Des tirs d'armes lourdes ont retenti peu avant midi à Abidjan, dans les quartiers du Plateau (centre) et de Cocody (nord), deux bastions de l'ex-président Gbagbo, selon plusieurs témoins. «Pas question de sortir pour le moment», confie un résident du Plateau, quartier administratif désert après une dizaine de jours de combats. A Cocody, quartier de la résidence officielle où Gbagbo a été arrêté, «après des tirs sporadiques d'armes légères dans la matinée, on a entendu pendant plusieurs minutes des tirs de roquettes et de mitrailleuses lourdes, témoigne un habitant. Un hélicoptère d'observation de l'ONU a survolé le secteur».

14 heures. Paris accusé de coup d'Etat. Laurent Gbgabo a été «enlevé par des éléments des forces spéciales françaises qui l'ont conduit à l'hôtel du Golf», affirme, depuis Paris, Toussaint Alain, un conseiller du président ivoirien déchu. Il dénonce «un coup d'Etat qui n'a d'autre dessein que de s'emparer des ressources de la Côte d'Ivoire» .

13h30. 400 millions d'euros d'aide «exceptionnelle». La France va apporter dans les prochains jours «un soutien financier exceptionnel de 400 millions d'euros» à la Côte d'Ivoire, pour aider notamment à satisfaire les besoins urgents des populations et de la ville d'Abidjan, annonce . La ministre de l'Economie venait de faire le point avec son homologue ivoirien des Finances, Charles Koffi Diby, lors d'une réunion de la zone franc à N'Djamena.

13 heures.
Roland Dumas fait le procès de Ouattara. L'ancien ministre PS des Affaires étrangères, soutien de Gbagbo, accuse «l'armée française, sur ordre politique, (d'avoir) livré M. Laurent Gbagbo» à son adversaire Alassane Ouattara. «Elle l'a même amené au domicile de l'adversaire, un peu comme dans les traditions d'autrefois», affirme l'avocat sur France Inter. «On dit aujourd'hui bravo l'Afrique, conclut-il. On va voir d'ici quelques temps comment ça va se passer, on va voir comment l'adversaire va se comporter. J'espère qu'il n'ajoutera pas le crime à la trahison».

12h45. Une commission d'enquête internationale. Le Conseil des droits de l'homme de l'ONU a nommé mardi les trois experts chargés d'enquêter sur les violations qui auraient été commises depuis le scrutin présidentiel du 28 novembre. Les trois experts - le Thaïlandais Vitit Muntabhorn, le Soudanais Suliman Baldo et la Béninoise Reine Alapini Gansou - doivent se réunir prochainement à Genève pour discuter des modalités de leur mission.

11h35. Rumeurs d'éxécutions et de pillages. Selon des messages postés sur Twitter, des exécutions seraient perpétrées en représailles à Abidjan, dans le quartier de Yopougon Niangon, un bastion pro-Gbagbo. D'autres internautes assurent que les exactions en cours sont le fait de civils armés qui pillent les habitations.

11h15. L'ONU estime à 536 personnes les victimes des affrontements dans l'ouest du pays depuis la fin mars.

11 heures. Bayrou nuance. «Les Français ont fait un peu plus que ce qu'on dit», estime le président du MoDem sur i-TELE et Radio Classique. «Je ne remets pas en cause les explications des responsables français» mais «j'écoute avec un brin d'ironie».


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