04 avril, 2011

Concertations Blaise Compaoré-officiers et haut commandement de l’armée nationale : vers une solution durable pour l’armée

Le Burkina Faso traverse une crise socio-politique, économique et surtout militaire depuis quelques jours. Pour résorber la crise, le président du Faso a initié une série de rencontres avec les différents acteurs. Ce vendredi matin, c’était le tour du haut commandement de l’armée de prendre place autour de la table avec Blaise Compaoré.

Elle a réuni autour du chef de l’Etat les chefs d’Etat-major des différents corps de l’armée ainsi que le ministre de la défense et des anciens combattants, Yéro Boly. Après le haut commandement, le chef de l’Etat a achevé les rencontres par les officiers des différents corps de l’armée du Burkina. La satisfaction semble se dégager à la sortie des échanges. Les attentes semblent nombreuses. Mais « à travers les recommandations qui ont été faites par le chef de l’Etat, nous sentons venir des axes d’efforts que nous allons travailler encore à renforcer », déclare le général Dominique Diendjéré, chef d’Etat-major général des armées à la sortie de la rencontre entre le haut commandement de l’armée burkinabè et le président du Faso.

Des recommandations que l’on peut repartir en deux axes : le renforcement de la communication interne et l’axe social. « Quelquefois aussi, il peut y a des lacunes du côté du commandement », a reconnu le chef d’Etat major. Mais même si le commandement connait quelques lacunes, « je n pense pas qu’il y ait un problème entre le commandement et la troupe », a précisé le Gl Dominique Diendjéré. Néanmoins, cet aspect mérite d’être pris en compte dans les concertations. Toutes les couches sociales connaissent des problèmes sociaux, mais « l’armée étant spécifique, il y a des problèmes sociaux spécifiques que nous devons intégrer », a-t-il reconnu.

La réflexion sur les questions opérationnelles, la logistique, le matériel, l’habillement… voilà des sujets sur lesquels le président a demandé au haut commandement de porter une réflexion approfondie afin que les problèmes soulevés puissent être bien étudiés et trouver des solutions.

A la suite du haut commandement, Blaise Compaoré a achevé sa série de rencontre des hommes de l’armée par les officiers des différents corps. Là, la rencontre a été plus longue. Près de deux heures de temps. Au cours de cette rencontre, les officiers ont soumis les problèmes perçus par le commandement.

En tant qu’interlocuteurs directs des soldats au niveau des régiments, ils sont censés voir les problèmes que ces jeunes vivent. Ce sont entre autres « des problèmes liés aux conditions de vie et conditions de travail que nous avons répertoriés », précise le sous-lieutenant François Zoungrana, commandant du 2e régiment d’infanterie Commando, Ouahigouya.

« Je ne peux pas me prononcer sur la crise en elle-même mais je sais que nous avons eu une écoute particulièrement attentive du chef de l’Etat », ajoute un autre officier. Les débats vont se poursuivre afin d’apporter des solutions aux problèmes que nous vivons. Promesse du président mais aussi des différents corps rencontrés. Le souci actuel étant de travailler à un retour du calme et un apaisement de la situation.

Moussa Diallo


Blaise Compaoré après la rencontre des différentes couches de l’armée : « Je pense que la crise est terminée »

« Je pense que la crise est terminée, mais ce que nous cherchons aujourd’hui c’est des solutions aux problèmes qui étaient à la base de cette crise. Ce qui fait qu’aujourd’hui nous avons parlé du commandement et de la formation. C’est aussi sur cette base qu’on peut parler d’une armée disciplinée, d’une armée plus responsable, plus forte.

Je crois que les officiers ont pris conscience de leur responsabilité sur ces deux questions fondamentales pour une armée à savoir assurer un commandement plus ferme, plus ouvert, plus disponible pour écouter les subordonnés mais aussi savoir que la formation initiale qui est donnée aux soldats n’est pas suffisante. Il faut accompagner cela d’une formation continue, d’exercices, d’entrainements afin de former davantage la cohésion et aussi d’éduquer les hommes de rang, les militaires d’une manière générale et savoir aussi les inscrire dans le contexte de l’Etat de droit, de l’espace républicain. Ça ouvre des perspectives très grandes pour la liberté. C’est en même temps un espace de responsabilité.

Je pense que la crise est terminée. Il y a une adhésion forte des militaires de rang, des sous-officiers, des officiers à cette initiative. Les réflexions vont continuer. Là, nous n’avons fait que les écouter. Nous allons revoir à la fois les militaires de rang, les sous-officiers et les officiers pour une rencontre synthèse au cours de laquelle vous aurez les orientations du traitement à donner sur le commandement mais aussi sur les problèmes liés à l’habillement ».

Lefaso.net

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