22 mars, 2011

Méditerranée: Berlin retire le commandement de ses navires à l'Otan

BERLIN - L'Allemagne a décidé de suspendre mardi la participation de ses navires de guerre aux opérations de l'Otan en Méditerranée, afin de n'avoir pas à se joindre au contrôle de l'embargo sur les armes à destination de la Libye, a annoncé le ministère de la Défense.

"L'Otan a décidé un embargo sur les armes contre la Libye, qui a aussi des conséquences concrètes, pouvant se traduire notamment par un éventuel recours à des armes. L'Allemagne n'y participera pas", a expliqué à l'AFP un porte-parole du ministère de la Défense.

"Le ministère a donc décidé ce jour (mardi) de placer deux frégates et deux bateaux en mer Méditerranée sous commandement national", a-t-il ajouté.

Il s'agit notamment des frégates "Lübeck" et "Hamburg", cette dernière participant à l'opération de l'Otan Active Endeavour qui organise des patrouilles en Méditerranée pour détecter et de décourager les activités terroristes.

"Pour le moment, ces bateaux restent en mer Méditerranée, mais nous n'avons pas encore décidé où ils se rendront ensuite", a encore poursuivi le porte-parole. Au total, sur les quatre navires, ce sont 550 soldats allemands qui repassent sous commandement national.

En outre, quelque 60 à 70 soldats allemands qui prenaient part à des vols d'avions-radars Awacs, toujours dans le cadre d'Active Endeavour, ont été placés sous commandement national.

L'Allemagne s'était abstenue, la semaine dernière, lors du vote de la résolution au Conseil de sécurité de l'ONU ouvrant la voie aux opérations militaires contre le régime du colonel Mouammar Kadhafi et avait refusé que des soldats allemands y prennent part.

L'Otan a accepté mardi de se charger de l'embargo sur les armes contre la Libye, en assignant des navires et des avions à cette mission, au terme de sept jours de réunion au siège bruxellois de l'Organisation, a annoncé son secrétaire général, Anders Fogh Rasmussen.

Les 28 ambassadeurs ont aussi entériné des plans militaires pour participer à une zone d'interdiction aérienne.

Il faudra cependant des jours pour décider si l'Otan met ou non en application ces plans, ont indiqué des diplomates à l'AFP.

(©AFP /

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire