28 mars, 2011

Libye : la coalition a bombardé la ville de Sebha

Ben Jawad (Libye), dimanche. Appuyés par les frappes aériennes alliées, les rebelles ont reconquis ce week end plusieurs villes côtières à l'ouest de Benghazi.

Ben Jawad (Libye), dimanche. Appuyés par les frappes aériennes alliées, les rebelles ont reconquis ce week end plusieurs villes côtières à l'ouest de Benghazi. | AFP / Aris Messinis Sur une route côtière abandonnée par les troupes de Kadhafi, les insurgés venus de l'est ont entrepris de reconquérir les positions perdues. Alors que les frappes aériennes des alliés occidentaux leur ont libéré la voie, ils ont repris ce week end les villes d'Ajbabiya à Ras Lanouf, fonçant vers Syrte, la ville natale du leader libyen.12h40. Le secrétaire général de l'Otan à Londres. Le secrétaire général de l'Otan participera mardi à la réunion du groupe de contact politique sur l'opération militaire en Libye, annonce lundi l'Alliance atlantique. Une réunion destinée à démontrer que les pays membres assument la totalité de l'opération militaire en Libye dans le cadre de la résolution du Conseil de sécurité de l'ONU. Les ministres des Affaires étrangères de plus de 35 pays ainsi que le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, avaient confirmé dimanche leur participation, de même que le président de la Commission de l'Union africaine Jean Ping.


12h30. La Turquie va gérer l'aéroport de Benghazi.
La Turquie prévoit de se charger de la gestion de l'aéroport de Benghazi, aux mains des insurgés, pour faciliter le transport de l'aide humanitaire, indique le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan. «Un accord a été conclu avec les autorités locales», souligne-t-il à l'aéroport d'Ankara, avant de partir pour une visite de travail en Irak. Il n'a pas précisé quand la Turquie se chargerait de cette mission.

12h15. Des quartiers de Sebha bombardés.
La coalition internationale a bombardé lundi à l'aube des quartiers résidentiels de la ville de Sebha, à 750 km au sud de Tripoli, fief de la tribu des Kadhadfa dont fait partie le colonel Kadhafi, selon l'agence officielle jana. Selon un témoin joint par l'AFP, la ville a été violemment bombardée à partir de 4 heures locales (2 heures GMT, soit 3 heures en France) et plusieurs habitants ont dû abandonner leurs maisons pour se réfugier ailleurs. Plusieurs sites militaires sont situés dans cette ville, base arrière du régime, où se trouvent les tribus armées les plus fidèles, jusqu'ici, à Kadhafi.

12h07. Moscou dénonce le soutien militaire occidental.
Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, estime que le soutien militaire apporté par la coalition occidentale aux insurgés est une «ingérence» dans les affaires intérieures de la Libye. La Russie n'a pas usé de son droit de veto en s'abstenant lors du vote de la résolution 1973 du Conseil de sécurité de l'ONU autorisant le recours à la force en Libye pour protéger la population civile.

11h30. La Turquie offre sa médiation. Le Premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan, offre sa médiation entre le colonel Kadhafi et la rébellion afin d'éviter que le pays ne se transforme en un «nouvel Irak ou Afghanistan». Le Premier ministre indique avoir parlé au leader libyen depuis le déclenchement des frappes aériennes internationales. Le ministre turc des Affaires étrangères maintient des contacts avec la rébellion installée à Benghazi.

11 heures. Le Qatar reconnaît le Conseil national de transition (CNT), organe de la rébellion contre le régime de Kadhafi, devenant ainsi le deuxième état après la France à reconnaître ce Conseil.

10h30. Shamsi Abdul Molah, porte-parole du CNT, déclare à Al Jazeera que les forces d'opposition sont entrées dans Syrte à 1H30 la nuit dernière (heure locale) «Ils ont trouvé une ville non armée. Ils n'ont pas rencontré de résistance», raconte Sue Turton, correspondante de la chaîne à Benghazi. Al Jazeera n'est pas en mesure de confirmer l'information, d'autant que selon un témoin interrogé par l'agence Reuters à Syrte, la ville reste sous le contrôle du gouvernement.

10h05. Informations contradictoires sur l'avancée des insurgés. Selon la chaîne Al-Jazeera, les rebelles affirment avoir conquis Syrte et poussent maintenant vers la capitale, Tripoli. En revanche, selon un reporter de l'AFP, leur avancée a été stoppée par les forces de Kadhafi à la sortie de Ben Jawad, à 140 km de Syrte.

10h03. Treize blessés libyens ont été transportés de Benghazi vers la Turquie lundi pour y être soignés. Ils nécessitent pour la plupart une intervention chirurgicale orthopédique et seront traitées dans un hôpital d'Istanbul, pris en charge par l'ONG turque IHH (Fondation d'assistance humanitaire). Par ailleurs, un ferry turc avec à son bord une équipe médicale est parti dimanche pour Misrata afin d'embarquer d'autres blessés. Au total, 50 Libyens seront soignés en Turquie.

9h50. L'insurrection cherche à construire l'avenir.
L'opposition libyenne cherche à traduire son avancée militaire sur le plan politique, et à construire un gouvernement parallèle pour préparer l'après-Kadhafi, alors que les combats font toujours rage dans le pays. La voix officielle de l'opposition Libyenne reste le Conseil national de transition provisoire (CNTP) dont le dirigeantl est Moustapha Abdeljalil, l'ancien ministre de la Justice, qui vit caché, en raison des menaces. Le numéro deux et porte-parole est Aboul Hafez Ghoqa. Le Conseil chapeaute une série de comités chargés d'assurer la gestion au quotidien des villes tenues par les rebelles.

9 heures. Retour au calme à Syrte après de puissantes explosions matinales. Le calme régnait à Syrte plus d'une heure après une série d'explosions qui ont secoué la ville natale du dirigeant libyen . Les rues étaient désertes, il n'y a au aucun survol d'avions, et il n a pas été possible de savoir si les attaques aériennes de dimanche soir et lundi matin ont fait des dégâts.
8h30. La ville natale du dirigeant libyen Mouammar Kadhafi est tombée aux mains des insurgés, a affirmé aux premières heures de lundi un porte-parole de l'insurrection. Ville d'environ 135 000 habitants, Syrte se trouve à mi-chemin entre Benghazi et la capitale, Tripoli, le plus important fief des forces kadhafistes. Aucune confirmation indépendante de l'annonce des insurgés n'a pu être obtenue pour l'instant. Le régime libyen n'a, pour l'heure, pas démenti la chute de ce bastion.

8h03. Le calme règne à Syrte plus d'une heure après la série de fortes explosions qui ont secoué la ville. Les rues sont désertes, il n'y a aucun signe de la présence des rebelles.

6h42. Neuf puissantes explosions ont secoué, entre 04H20 GMT et 04H35 GMT (5h20 et 5h35 en France) la ville de Syrte, survolée par des avions. La veille, déjà, des raids aériens avaient visé Syrte. Le reporter de l'AFP présent à Syrte et témoin des explosions fait partie d'un groupe de journalistes invités la veille par le régime libyen à se rendre sur place. Des hommes armés, en tenue militaire et parfois en civil, circulaient dimanche soir dans la ville à bord de dizaines de pick-up, arborant des photos du colonel Kadhafi, certains tirant en l'air.

5h. Les cours du pétrole sont de nouveau en hausse dans les échanges électroniques en Asie, toujours soutenus par la situation au Proche-Orient et en Afrique du Nord. Selon les insurgés libyens, les champs pétroliers des régions qu'ils contrôlent produisent actuellement 100.000 à 130.000 barils par jour. L'opposition libyenne a délégué au Qatar la commercialisation du pétrole et projette d'exporter d'ici «moins d'une semaine», selon un porte-parole, Ali Tarhoni.

LeParisien.fr

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