29 mars, 2011

Libye: Kadhafi appelle à cesser les frappes, les rebelles reculent dans l'Est

AFP/LIBYAN TV/Archives

Capture d'image de la télévision libyenne montrant le colonel Mouammar Kadhafi, le 23 mars 2011 à Tripoli

Le dirigeant libyen Mouammar Kadhafi a exhorté mardi la coalition internationale à cesser les frappes contre ses forces qui bloquent l'avancée des rebelles à 60 km à l'est de Syrte, avant une réunion à Londres du groupe de contact sur la Libye.

Une quarantaine de pays et d'organisations régionales sont attendus mardi dans la capitale britannique pour la première réunion du "groupe de contact" sur la Libye, chargé du "pilotage politique" de l'opération internationale dont le volet militaire est désormais sous commandement de l'Otan, et de la préparation de l'"après-Kadhafi".

"Stoppez votre offensive barbare et injuste contre la Libye", dit le dirigeant libyen dans un message publié par l'agence officielle Jana.

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Le président Sarkozy en visioconférence, le 28 mars 2011, depuis l'Elysée avec David Cameron, Barack Obama et Angela Merkel

"Laissez la Libye aux Libyens, vous êtes en train de vous livrer à une opération d'extermination d'un peuple en sécurité et de détruire un pays en développement", a ajouté le dirigeant libyen.

Et de poursuivre : "Vous ne réalisez pas en Europe et aux Etats-unis que cette opération militaire barbare et maléfique ressemble aux campagnes de Hitler alors qu'il envahissait l'Europe et bombardait la Grande Bretagne".

Le régime du colonel Kadhafi est confronté depuis le 15 février à une révolte populaire. Une intervention de la coalition internationale, autorisée le 17 mars par le Conseil de sécurité de l'ONU pour protéger les civils de la répression et dont l'Otan prend le commandement, a débuté le 19 mars.

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Des rebelles libyens, près de Ben Jawad, le 28 mars 2011

Les rebelles continuaient de reculer mardi sous le feu des forces du dirigeant libyen Mouammar Kadhafi et se retrouvaient à plus d'une centaine de km à l'est de la ville de Syrte, dont ils veulent s'emparer, ont constaté des journalistes de l'AFP.

Les insurgés, qui avançaient victorieusement depuis dimanche, avaient été bloqués lundi soir a 60 km de Syrte par les forces du colonel Kadhafi.

Mardi matin, ils ont dû reculer face aux tirs nourris à l'arme lourde et au mortier des loyalistes, d'une quarantaine de km pour se retrouver dans la localité de Nofilia.

Puis les tirs à l'artillerie lourde des forces de Kadhafi ont provoqué une débandade à l'arrière du front, de plus en plus de rebelles s'enfuyant à bord de leurs pick-up.

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Carte de Libye situant les villes contrôlées par les insurgés

Face à la puissance de feu des tirs à gros calibre et à longue portée de l'artillerie des loyalistes, les insurgés, seulement armés de kalachnikov et de lance-roquette, sont empêchés d'aller au contact pour renverser le cours de la bataille.

Plusieurs d'entre eux ont déclaré à l'AFP qu'ils attendaient les "tirs des avions de Sarkozy" pour reprendre l'avantage militaire et marcher sur Syrte.

Partis de leur bastion de Benghazi, dans l'Est, les insurgés se sont emparés ces dernières 48 heures de plusieurs localités et terminaux pétroliers grâce aux tirs de la coalition internationale qui ont considérablement affaibli les forces du colonel Kadhafi.

Mais il n'y a plus de tirs aériens de la coalition depuis 24 heures dans l'Est.

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