30 mars, 2011

Libye: armer les rebelles n'est "pas d'actualité" pour la Norvège

OSLO - La Norvège, membre de la coalition internationale chargée de protéger les populations civiles en Libye, a estimé mercredi qu'il n'était "pas d'actualité" d'armer les rebelles, une idée évoquée notamment par les Etats-Unis et la France pour précipiter la chute de Mouammar Kadhafi.

"En ce qui concerne la Norvège, fournir des armes aux rebelles libyens n'est pas d'actualité", a déclaré la ministre de la Défense, Grete Faremo, citée par la chaîne publique NRK, lors d'une visite aux équipages des six F-16 norvégiens dépêchés en Crète pour participer aux frappes en Libye.

Le ministère norvégien des Affaires étrangères a par la suite expliqué que la résolution 1973 de l'ONU, adoptée le 17 mars et utilisée par la coalition pour justifier le recours à la force en Libye, ne donnait pas cette possibilité.

"La Norvège estime que les résolutions existantes du Conseil de sécurité de l'ONU ne donnent pas aux Etats membres la possibilité de fournir des armes aux rebelles libyens" de leur propre initiative, a déclaré un porte-parole, Frode Andersen, à l'AFP.

La résolution 1970 du 26 février, qui imposait des sanctions contre le régime de Mouammar Kadhafi, ouvre en revanche la porte à des livraisons d'armes "mais exclusivement dans les cas où cela a reçu l'aval préalable du comité de sanctions", a-t-il ajouté.

L'idée d'armer les rebelles, faiblement équipés et désorganisés face aux troupes loyales à Mouammar Kadhafi, avait été évoquée la veille par les Etats-Unis et la France, deux membres majeurs de la coalition.

"Je ne l'exclus pas", avait déclaré le président Barack Obama mardi soir sur NBC. "Mais je ne dis pas non plus que cela va se faire", avait-il immédiatement ajouté.

Auparavant, à Londres, le ministre français des Affaires étrangères, Alain Juppé, avait déclaré que la France était prête à discuter avec ses alliés d'une aide militaire aux rebelles, tout en reconnaissant que ce n'était pas prévu par les récentes résolutions de l'ONU.

(©AFP /

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