24 mars, 2011

Il filmait en cachette sous les jupes des filles

.ladepeche.fr/Photo PQR
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Un pervers de 34 ans est soupçonné d'avoir filmé pendant 3 ans, avec son téléphone portable, sous les jupes des filles dans des magasins de la banlieue toulousaine. Pas moins de 600 vidéos à caractère sexuel ont été recensées.

Il y avait les dragueurs des supermarchés, il y a désormais des apprentis cinéastes spécialisés dans les petites culottes. Dernièrement, un homme de 34 ans, domicilié dans l'ouest toulousain, collectionneur de films de fessiers et d'entrejambes féminins s'est fait surprendre dans les rayons d'un supermarché de la banlieue toulousaine en train de filmer avec son téléphone portable sous la jupe d'une cliente. Remis entre les mains des policiers, cet homme, manutentionnaire célibataire, vient d'être présenté devant un juge. Dans son téléphone, pas moins de 100 vidéos axées sur les parties intimes des jeunes femmes ont été recensées par les policiers de la sûreté départementale. Dans le disque dur de son ordinateur personnel, 500 autres fichiers du même acabit ont également été découverts. Soit, au total, un stock impressionnant de lingeries fines virtuelles de 600 vidéos ! Ce collectionneur au profil inquiétant aurait sévi dans les grands magasins de la région toulousaine depuis trois ans. Mais ce n'est que le 8 mars, peu avant 20 heures, dans un centre commercial, à Blagnac, que le voyeur très discret a été démasqué par un vigile. Ce soir-là, à l'aide d'un sac qui sert de leurre, le chasseur de petites culottes approche discrètement son téléphone portable d'une jeune femme pour fixer ses plus beaux contours. L'œil d'un agent de sécurité met fin au tournage du pervers, répréhensible au regard de la loi. Mais l'affaire est loin d'être terminée. En décortiquant à la fois son iPhone et son ordinateur, les policiers mettent au jour une agression sexuelle commise sur une jeune femme en mai 2008, au domicile d'un ami. Le « cinéaste au téléphone » aurait, ce jour-là, filmé sous toutes les coutures les seins et le sexe d'une jeune femme éméchée et endormie qui ne s'est rendue compte de rien. Jusqu'à ces derniers jours, où cette victime a appris ce qui lui était arrivé trois ans plus tôt. Fesses, dos dénudés, chutes de rein, entrejambes et culottes, tous ces films étaient classés par catégories dans son ordinateur, pour son plaisir personnel. Une expertise psychiatrique évoque « une anomalie de personnalité. » Et pointe des risques de récidive. Cet homme a été placé sous contrôle judiciaire et tout son matériel a été saisi. Il sera jugé le 6 avril devant le tribunal correctionnel.


"Il vit dans le virtuel"

Poursuivi pour une agression sexuelle commise en mai 2008 et pour « atteinte à l'intégrité de la vie privée par fixation ou transmission de l'image d'une personne », le « cinéaste » sera jugé devant le tribunal correctionnel de Toulouse, dans l'après-midi du 6 avril. « C'est un garçon qui a toujours vécu dans le monde virtuel et n'a pas la capacité sociale d'affronter une relation humaine normale », déclare son avocat, Me Nicolas Raynaud de Lage. Une sorte « d'handicapé de la relation sociale », poursuit-il. « La quantité est rendue importante par l'usage des nouvelles technologies. » Un homme décrit par ailleurs comme un « bon voisin », un « bon copain », manutentionnaire, sans autres activités connues.


Le chiffre : 600

vidéos > De fesses et de petites culottes. C'est le nombre de films retrouvés dans le téléphone portable et l'ordinateur du mis en cause. Il aurait sévi pendant 3 ans dans les magasins.

« Ce garçon n'a jamais eu de problèmes avec la justice. Il n'a pas la capacité d'affronter une relation normale. » Nicolas Raynaud de Lage, avocat du mis en cause.

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