09 mars, 2011

Burkina Faso: Une production céréalière excédentaire

fasozine.comSelon des chiffres fournis ce 9 mars 2011 par le ministère en charge de l’Agriculture, le bilan céréalier définitif au Burkina Faso dégage un excédent de 1 073 623 tonnes, pour la période de consommation allant du 1er novembre 2010 au 31 Octobre 2011. Cet excédent était de 336 076 tonnes lors de la précédente campagne agricole.

La production céréalière nationale définitive est globalement évaluée à 4 560 574 tonnes. Si l’on compare ce chiffre à celui de l’année dernière qui était de 3 626 637 tonnes, on note une hausse de 26%. Le mil enregistre une production de 1 147 894 tonnes soit une hausse de 18% par rapport à l’année dernière. Le sorgho enregistre 1 990 227 tonnes, (soit une hausse de 31%) tandis que le maïs, avec 1 133 480 tonnes, est en hausse de 26%.

270 658 tonnes de riz ont été produits, soit 24% de hausse par rapport à l’année dernière, et 65% par rapport à la moyenne quinquennale. Le fonio, avec une production de 18 315 tonnes est la seule céréale qui connait une baisse de 30 % comparée à celle de la campagne passée. «Cela se justifie par un certains nombre de contraintes rencontrées par les producteurs et que nous travaillons en ce moment à résoudre au regard de l'importance de cette spéculation pour les populations», a expliqué le ministre de l’Agriculture, de l’Hydraulique et des Ressources halieutiques, Laurent Sédogo.

Pour la période de consommation du 1er novembre 2010 au 31 Octobre 2011, le bilan céréalier définitif est excédentaire de 1 073 623 tonnes. Cet excédent équivaut à 34% des besoins de consommation des populations contre un excédent de 336 076 tonnes la campagne agricole écoulée.
Les disponibilités céréalières totales s’élèvent à 4 419 385 tonnes, alors que les besoins céréaliers nationaux se chiffrent à 3 345 761 tonnes, soit 3 143 897 tonnes de besoin de consommation humaine, 181 034 tonnes pour la reconstitution de stock final, 20 830 tonnes de prévision d’exportation.
Selon le bilan fait par le ministère de l’Agriculture, la seule production nationale suffit à assurer une couverture des besoins en mil, sorgho, maïs et fonio des Burkinabè, avec un dépassement de 1 035 303 tonnes. Quand aux besoins en riz et en blé, seuls les importations permettront de les couvrir. Le manque à gagner est de 167 363 tonnes pour le riz et de 110 869 tonnes pour le blé.
«Ce résultat que nous saluons nous interpelle toutefois car une production nationale suffisante, voire excédentaire peut cacher une insécurité alimentaire au niveau des zones fragiles et des groupes vulnérables», a prévenu Laurent Sédogo, avant de faire remarquer «qu’au niveau national, 48% des ménages agricoles n’arriveront pas à couvrir leurs besoins céréaliers avec la seule production de la présente campagne. Ils devront recourir au marché céréalier, comme les ménages urbains, pour couvrir leurs besoins».

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