23 février, 2011

Violences à Gaza: accrochage meurtrier, obus et roquettes Grad contre Israël

GAZA (Territoires palestiniens) (AFP)

AFP/archives

Un char israélien à la frontière avec Gaza, le 17 février 2011

La bande de Gaza a connu mercredi une nouvelle flamblée de violences à la suite d'un accrochage meurtrier entre l'armée israélienne et des combattants islamistes, et des tirs de roquettes Grad et d'obus de mortier sur le sud du territoire israélien.

Israël a répondu aux tirs palestiniens par un raid aérien qui a fait deux blessés parmi les membres d'un commando du Jihad islamique qui s'apprêtaient à lancer des obus à el-Zaytoun, à l'est de la ville de Gaza, en fin de soirée, selon les services d'urgences locaux et des témoins.

L'armée israélienne a confirmé avoir "ciblé une équipe de terroristes dans le nord de la bande de Gaza, à l'endroit même où des roquettes ont été tirées en direction de la ville israélienne de Beersheva", située à une quarantaine de km du territoire palestinien.

Plus tôt dans la soirée, une roquette de type Grad tirée de la bande de Gaza, s'était abattue sur Beersheva (20.000 habitants), la capitale du Néguev (sud d'Israël) sans faire de blessé mais causant des dégâts matériels.

Un photographe de l'AFP a vu un cratère creusé par la roquette qui a atterri au milieu d'une rue, entre deux rangées de maisons. Au moins quatre habitations ont été endommagées, portes et fenêtres soufflées par l'explosion, de même que cinq voitures en stationnement.

Une autre roquette Grad est tombée dans le secteur voisin de Netivot, selon la radio.

C'est la première fois que des roquettes Grad atteignent la région de Beersheva depuis la dévastatrice offensive israélienne de l'hiver 2008-2009 visant à faire cesser les tirs de la bande de Gaza.

A la mi-journée, un char israélien a ouvert le feu sur des combattants du Jihad islamique près de la clôture séparant le territoire palestinien d'Israël, faisant un mort et une dizaine de blessés, selon les services d'urgence à Gaza.

Les activistes du Jihad islamique "ont été blessés alors qu'ils tiraient deux obus de mortier contre des chars israéliens qui opéraient à l'intérieur de la bande de Gaza", selon un communiqué du groupe radical armé.

De leur côté, les Brigades Ezzedine al-Qassam, le bras armé du Hamas, le mouvement islamiste au pouvoir à Gaza, ont affirmé dans un communiqué avoir repoussé une incursion de l'armée israélienne.

"Des soldats étaient en train d'effectuer une patrouille régulière le long de la frontière de Gaza lorsqu'un engin a explosé près de cette patrouille et un obus de mortier a été tiré contre elle", a précisé l'armée israélienne.

"Les soldats ont repéré plusieurs terroristes et ont ouvert le feu sur eux. Ils ont confirmé les avoir touchés", a déclaré une porte-parole de l'armée, précisant qu'une douzaine d'engins explosifs avaient été disséminés le long de la frontière ces deux derniers mois.

A la suite de cet incident, le Jihad islamique a dit avoir tiré trois obus contre le kibboutz Nahal Oz, situé près de la frontière avec Gaza. L'armée a confirmé que des obus étaient tombés dans la région, sans faire de victime. Selon la radio israélienne, un des engins a atterri sur un terrain de football.

Les Brigades al-Qassam du Hamas et le Front populaire de libération de la Palestine (FPLP, extrême-gauche) ont également revendiqué des tirs de mortiers mercredi soir contre Israël.

Par ailleurs, également dans la soirée, à Khan Younès (sud de la bande de Gaza), une enfant de sept ans a été tuée et deux autres personnes blessées dans une explosion accidentelle --liée à une "mission de jihad", une opération clandestine armée--, selon des témoins.

Souhaitant éviter une nouvelle épreuve de force avec Israël, deux ans après l'opération militaire "Plomb Durci", le Hamas a renouvelé en janvier ses consignes de faire respecter aux groupes armés du territoire une trêve de fait avec Israël. Les tirs à partir de la bande de Gaza ont ralenti mais n'ont pas complètement cessé.

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