23 février, 2011

Le point sur la vague de contestation au Maghreb et Moyen-Orient

AFP | 23.02.2011 | 17:26

manifestation | Tour d'horizon des derniers faits sur les manifestations sanglantes qui secouent le Maghreb et le Moyen-Orient.

keystone (archives)
© KEYSTONE-a | Le Yémen est l'un des pays plongé dans le chaos.

Voici les derniers développements au Maghreb et au Moyen-Orient, où une vague de contestation sociale et politique sans précédent est réprimée, parfois dans le sang, par des régimes autoritaires.

LIBYE: Le régime de Mouammar Kadhafi semble avoir perdu le contrôle de vastes régions de l’est du pays, mais restait déterminé à mater l’insurrection qui a déjà fait des centaines de morts depuis le 15 février et vaciller son règne autoritaire de plus de 40 ans.

"Bain de sang", "génocide", "crimes contre l’Humanité": la communauté internationale confirmant une situation catastrophique dans ce pays qui détient les plus importantes réserves de pétrole en Afrique, tentait de trouver un moyen de faire stopper l’homme fort de la Libye, mais en vain pour le moment.

Le vice-ministre libyen aux Affaires étrangères, Khaled Kaïm, a déclaré que les journalistes entrés illégalement en Libye étaient considérés "comme s’ils collaboraient avec Al-Qaïda" et "comme des hors-la-loi". Il a affirmé qu’Al-Qaïda avait établi un émirat islamique à Derna dans l’est de la Libye, dirigé par un ancien détenu de Guantanamo.

YEMEN
: La mort de deux manifestants dans une attaque de partisans du pouvoir contre un sit-in à Sanaa a renforcé la détermination des contestataires qui continuaient de camper par milliers dans la capitale pour réclamer le départ du président Ali Abdallah Saleh.

Le Congrès Populaire Général (CPG, au pouvoir) a reporté sine die une contre-manifestation de ses partisans, et huit députés du parti ont présenté leur démission. Au total, 16 personnes ont été tuées depuis le début des violentes protestations le 13 février, selon des sources médicales.

BAHREIN: Des manifestants restaient massés dans le centre de la capitale Manama exigeant toujours des réformes, malgré la libération d’opposants chiites graciés par le roi. Le roi Hamad ben Issa al-Khalifa s’est rendu en Arabie saoudite voisine pour s’entretenir avec le roi Abdallah à son retour après trois mois d’absence. Depuis le début de la contestation à Bahreïn le 14 février, sept manifestants ont été tués.

IRAK: Un policier a été tué et un autre blessé à Halabja, au Kurdistan (nord), lors d’une manifestation contre les deux partis traditionnels kurdes, portant à cinq le nombre de personnes tués depuis le début des d’affrontements qui ont fait trois morts et des dizaines de blessés depuis une semaine.

ALGERIE
: L’opposition algérienne a étalé de nouvelles divergences face au pouvoir qui a poursuivi sa reconquête de l’opinion publique en annonçant une levée imminente de l’état d’urgence ainsi que des mesures en faveur de l’économie, de l’emploi et du logement.

MAROC
: Un réseau d’associations et de jeunes Marocains ont annoncé mercredi à Rabat la poursuite de "la mobilisation pour des revendications politiques urgentes", sans fixer de date pour d’éventuelles manifestations.

EGYPTE: Des policiers qui réclamaient leur réintégration ont mis le feu mercredi à un bâtiment du ministère de l’Intérieur au Caire. L’armée, déployée dans la ville pour maintenir la sécurité durant la révolte contre le pouvoir, est intervenue, parvenant à éteindre l’incendie.

TUNISIE: Plus de 5.700 Tunisiens et Libyens ont fui la Libye par la route pour se réfugier en Tunisie lundi et mardi, a indiqué mercredi le Croissant rouge qui évoque un "risque catastrophique" d’exode massif.

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