09 février, 2011

Expo et concert : les artistes burkinabés à l'honneur Quarante ans de jumelage fêtés en musique

Kady Diarra propose un univers où se mêlent sensualité des musiques du Sahel  et l'énergie festive des percussions africaines.

Kady Diarra propose un univers où se mêlent sensualité des musiques du Sahel et l'énergie festive des percussions africaines.

«LES artistes de Bobo-Dioulasso sont de grands passeurs de culture, ils sont ouverts aux différents courants musicaux et artistiques. Bobo est une grande région emblématique, c'est avant tout celle des griots. » Qui mieux que Patrick Legouix, directeur de Musiques sur la Ville, peut évoquer les spécificités des artistes burkinabés en général, et bobolais en particulier…
Depuis 1993, le festival Musiques d'Ici et d'Ailleurs qu'il manage avec maestria ouvre son affiche aux tempos du monde d'aujourd'hui, et notamment à la pratique contemporaine de musiques africaines. « Dans notre programmation, Châlons a toujours pris en considération l'amitié la liant à sa jumelle africaine. Chaque année à la faveur de tournées et de dates, nous proposons au moins un clin d'œil mettant en valeur un artiste du Burkina », explique M. Legouix.
Clichés et tableaux
Aussi, quand les préparatifs du 40e anniversaire du comité de jumelage Châlons-Bobo-Dioulasso ont débuté, il était tout à fait normal que le 20e Festival s'associe à l'événement. Coup double à venir avec une exposition valorisant les artistes burkinabés, elle se tiendra du 12 au 16 février, à l'office de tourisme. Et cerise sur le gâteau samedi 12 à 20 h 30 à Pelloutier, avec le concert de la chanteuse Kady Diarra, chanteuse bobolaise mixant traditions ancestrales et sens de la fête.
Châlons et le Burkina ? Plus que main dans la main à l'occasion de ce double anniversaire. En amont, le comité de jumelage et les équipes du festival ont invité les Châlonnais à apporter leur touche personnelle à l'occasion de la rétrospective « plus émotionnelle que mémorielle » proposée dans le cadre de l'expo. Chacun pouvait alors dépoussiérer ses archives afin de dégoter des photos ou encore des vidéos du festival proposant des artistes burkinabés passés par Châlons ces dernières années.
Au final, une soixantaine de clichés souvenirs seront mis en avant, et exposés, sans oublier plusieurs toiles signées Michel Coste de Champéron, artiste local qui avait réalisé plusieurs performances en direct lors de concerts. Son ressenti artistique sera mis en avant. L'expo proposera un témoignage vivant plein de métissage. Tout sauf nostalgique…
Tradition et sens de la fête
« Nourrir une expo c'est bien, mais il nous fallait de la musique, aussi nous accueillerons une artiste symbolique de la musique actuelle, une artiste connue du festival. Elle a marqué les esprits par la qualité de son travail et présentera samedi un nouveau répertoire de création », poursuit Patrick Legouix, pas peu fier d'annoncer la présence de Kady Diarra, ce samedi.
Cette fille d'un griot, a bénéficié d'une transmission de traditions réservées aux hommes, en terme d'instrument de communication. Reine du tama, le tambour parlant, Kady, volontaire, a bourlingué de nombreuses années durant. Symbole d'une tradition qu'elle porte, cette voyageuse, extraordinaire de grâce et de beauté, offre un univers scénique spécifique et un spectacle enivrant.
« Ce sera la première étape de notre 20e édition du festival. Suivront un concert de Gillie Mc Pherson le 19 mars à Saint-Martin-sur-le-Pré puis une reprise de la création Shukar carrousel les 1er, 2 et 3 avril à Muizon », finit-on du côté de Musiques sur la Ville où l'on kiffe la musique d'ailleurs, d'ici… et du Burkina.
David ZANGA
Concert de Kady Diarra, samedi 12 février à 20 h 30 à la salle Pelloutier. 10 euros en prévente à l'office de tourisme, et 13 euros sur place. Pour tout renseignement : 03.26.68.47.27.

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