14 février, 2011

En Iran, le président turc prône le respect du pouvoir du peuple

En visite à Téhéran, et en présence de son homologue iranien, Mahmoud Ahmadinejad, le président turc Abdullah Gül a invité les dirigeants des pays du Moyen-Orient à écouter les revendications de leurs peuples.

Les forces de sécurité iraniennes étaient dans le même temps déployées en masse dans les rues de la capitale iranienne pour tuer dans l'oeuf une manifestation de solidarité de l'opposition avec les soulèvements égyptien et tunisien.

Le "guide suprême" du régime religieux iranien, l'ayatollah Ali Khamenei, a qualifié ces soulèvements populaires de "réveil islamique" comparable à la révolution de 1979 qui a renversé le chah. Mais l'opposition y voit davantage d'analogie avec sa révolte populaire "verte" orchestrée après la réélection controversée d'Ahmadinejad, qui a été réprimée dans le sang par le régime iranien.

Lors d'une conférence de presse commune, Ahmadinejad et Gül ont souligné les relations étroites liant leurs deux pays, mais le président turc a ensuite évoqué la vague de révoltes populaires qui secoue le Moyen-Orient.

"Mon point de vue, c'est que ce qui se passe n'est en rien surprenant. En cet âge de communication, où tout le monde se tient au courant, les revendications et aspirations du peuple sont très réalistes".

"Nous voyons que, parfois, quand des dirigeants ne prêtent pas attention aux exigences de leurs nations, ce sont les peuples qui prennent l'initiative pour obtenir satisfaction."

Depuis le début de la "Révolution du Nil", il y a trois semaines, le gouvernement turc a exprimé sa sympathie pour les revendications de la rue égyptienne.

Sans citer nommément un pays en particulier, Abdullah Gül a ajouté: "Les aspirations des gens doivent être prises en considération. Il faut à cet égard mener des réformes fondamentales, politiques comme économiques.

Rédaction de Téhéran, Marc Delteil pour le service français

Par Reuters

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