24 février, 2011

Au Japon, la pornographie infantile bat des records

Fléau | Triste record: une hausse de près de 45% du nombre d’affaires criminelles impliquant des mineurs a été enregistrée au Japon l'année dernière. Le nombre d’enfants ou d’adolescents visibles sur ces photos ou vidéos a lui aussi augmenté.

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© KEYSTONE | En 2010, les enquêteurs ont mis au jour 1342 cas de production et de trafic de matériel pornographique montrant des victimes âgées de moins de 18 ans.

AFP | 24.02.2011

La pornographie infantile a battu de nouveaux records l’an dernier au Japon avec une hausse de près de 45% du nombre d’affaires criminelles impliquant des mineurs. La possession de vidéos et de photos de ce type à titre individuel n’y est pas condamné par la loi.

En 2010, les enquêteurs ont mis au jour 1342 cas de production et de trafic de matériel pornographique montrant des victimes âgées de moins de 18 ans, a annoncé jeudi la police nationale. Cela représente une augmentation de 43,5% par rapport à 2009, année déjà record.

Le nombre d’enfants ou d’adolescents visibles sur ces photos ou vidéos a lui aussi fortement augmenté, avec 618 jeunes identifiés, soit une hausse de 52,6% par rapport à l’an dernier. La police a souligné qu’il s’agissait du chiffre le plus élevé depuis qu’elle a commencé à collecter ce genre de données en 2000.

Ce fléau se répand bien évidemment grâce à l’usage d’internet, qui a concerné l’an dernier 783 affaires, soit près de 60% de toutes celles répertoriées par les policiers. Un total de 926 personnes ont été déférées à la justice, indique le rapport annuel de la police nationale nippone. Condamnée dans plus de 70 Etats

La loi japonaise actuelle, qui date de 1999, interdit seulement la production et la vente de photos, vidéos et autres matériels pornographiques où figurent des enfants, ainsi que leur possession à des fins commerciales ou de distribution.

Le Japon et la Russie sont les deux seuls membres du groupe des pays industrialisés du G8 à tolérer la possession à titre individuel de ce genre de documents, alors qu’elle est condamnée dans plus de 70 Etats.

La semaine dernière, des militants contre la pornographie infantile ont demandé expressément au Japon d’interdire définitivement ces documents obscènes. Ils ont rappelé que, dans un monde sans frontières, tous les pays avaient l’obligation de protéger les mineurs.

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