04 janvier, 2011

Pas d'ingérence en Côte d'Ivoire, promet Sarkozy

Reuters Nicolas Sarkozy a exclu mardi une intervention des 900 soldats français déployés en Côte d'Ivoire pour contraindre le président ivoirien sortant Laurent Gbagbo à céder la place à Alassane Ouattara.

Le président français a de nouveau exhorté les différentes parties ivoiriennes à respecter les résultats des dernières élections présidentielles, en marge de ses voeux aux armées françaises, sur la base aérienne de Saint-Dizier.

"Le président de la Côte d'Ivoire s'appelle Monsieur Alassane Ouattara. Il a été choisi par les Ivoiriens", a déclaré le chef de l'Etat.

Alassane Ouattara est considéré par la communauté internationale comme le vainqueur de l'élection présidentielle du 28 novembre dernier, conformément aux résultats de la commission électorale, mais Laurent Gbagbo le conteste.

Alors que la médiation africaine a échoué et que le recours à la force semble désormais la seule solution pour contraindre Laurent Gbagbo à quitter le pouvoir, Nicolas Sarkozy a assuré qu'il n'y avait "aucune ambiguïté" concernant la mission de la force Licorne.

"Nos soldats, les soldats de la France, n'ont pas vocation à s'ingérer dans les affaires intérieures de la Côte d'Ivoire. Ils agissent (...) en vertu d'un mandat des Nations unies", a-t-il déclaré.

Il a rappelé que la mission prioritaire et la "première préoccupation" des 900 hommes de la force Licorne étaient de protéger les ressortissants français.

Nicolas Sarkozy a dit suivre personnellement et en temps réel la situation dans l'ancienne colonie française et être "très attentif" à la sécurité de ces ressortissants.

"J'appelle toutes les parties à respecter le choix du peuple ivoirien", a-t-il ajouté. "Le choix du peuple ivoirien s'est clairement exprimé, il s'est souverainement exprimé. Nul n'a le droit de bafouer la décision du peuple ivoirien et de compromettre ainsi le retour à la paix" dans ce pays.

Il a estimé que l'enjeu de la crise ivoirienne dépassait largement le cas de la Côte d'Ivoire et concernait toute l'Afrique et la construction d'une vie démocratique dans les Etats de ce continent.

"La première exigence d'une vie démocratique c'est le respect du suffrage universel. La Côte d'Ivoire a longtemps été un exemple. Si la Côte d'Ivoire se mettait hors du champ de la démocratie, alors c'est pour toute l'Afrique que nous aurions à craindre", a dit Nicolas Sarkozy.

Emmanuel Jarry, édité par Yves Clarisse

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