31 janvier, 2011

Ligue 1 - "La lumière est éteinte"

La pâle prestation à Monaco (0-0) a confirmé les difficultés marseillaises à produire du jeu et à se créer des occasions. Ce fut encore plus criant en l'absence de Mathieu Valbuena. Didier Deschamps et Steve Mandanda, notamment, sont inquiets. D'autant que Lille s'envole.

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"On a été nuls." L'analyse est sans concession et partagée par Steve Mandanda et Didier Deschamps. Le capitaine et l'entraîneur de l'OM ont eu les mêmes mots pour qualifier la piètre prestation marseillaise à Monaco (0-0). Dimanche soir, le champion de France s'est effectivement montré indigne d'un candidat à sa propre succession. A l'issue de la 21e journée de Ligue 1, l'OM compte huit points de retard sur le leader lillois. Un gouffre.

Mais les maux phocéens dépassent la simple lecture du classement. Non. Ce qui inquiète davantage, c'est la pauvreté du jeu pratiqué depuis le mois d'août. "Si on veut espérer quelque chose en jouant comme ça, on n'ira pas loin", a pesté Mandanda au micro de Canal+. "On a été lent d'esprit et de jambes, a résumé Deschamps en conférence de presse. La lumière était éteinte." L'entraîneur phocéen a pointé du doigt "un manque de mobilité" et "beaucoup trop de déchets techniques". DD aurait également pu mettre en avant un manque de cohérence tactique. Et se poser cette question : le 4-3-3 est-il encore adapté à l'effectif dont il dispose ?

Rémy "s'adapte"

A Louis II, l'OM était privé du seul joueur capable de dynamiter les côtés. L'absence de Mathieu Valbuena a laissé un vide sur le flanc droit. En première période, Jordan Ayew ne l'a pas comblé. En seconde, Loïc Rémy s'y est exilé pour trouver des espaces qu'il n'avait pas dans l'axe. Résultat : l'ancien Niçois n'avait plus la lucidité et le jus pour conclure les deux occasions franches qu'il a obtenues. Fin novembre, Rémy s'était montré efficace face à Montpellier (4-0) dans ce rôle d'avant-centre taillé sur mesure pour sa vitesse (ndlr : il était entré en jeu à ce poste). Mais depuis, il n'a côtoyé que la ligne de touche. D'où un manque flagrant d'automatismes. "Ça m'a fait bizarre de revenir dans l'axe, a d'ailleurs reconnu l'international français. Il faut retrouver des repères. On s'adapte. Il faut être performant, quel que soit le poste."

Sur son flanc gauche, André-Pierre Gignac s'est entêté à repiquer dans l'axe pour se mettre en position de frappe. Cela avait payé face à Bordeaux (2-1) et à Auxerre (0-2). Mais c'est devenu trop prévisible. Comme le jeu de l'OM.

Gil BAUDU / Eurosport

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