19 janvier, 2011

La Suisse bloque d'éventuels fonds de Ben Ali et de Gbagbo

La présidente suisse indique qu'il «existe des indices» permettant de dire que la Suisse pourrait abriter des fonds appartenant aux clans Ben Ali et Gbagbo.
La présidente suisse indique qu'il «existe des indices» permettant de dire que la Suisse pourrait abriter des fonds appartenant aux clans Ben Ali et Gbagbo.
(Photo : Reuters)
Par RFI

Alors que la justice tuinisienne a annoncé avoir ouvert une enquête sur les biens de Ben Ali et de sa famille dans le pays comme à l'étranger, au même moment, la Suisse décidait de bloquer d'éventuels fonds illégaux du président tunisien déchu. La même décision a été prise par la confédération helvétique, avec effet immédiat, concernant d'éventuels avoirs du président sortant de Côte d'Ivoire Laurent Gbagbo.

Avec notre correspondant à Genève, Laurent Mossu

La Suisse gèle les fonds éventuellement déposés dans les banques helvétiques par les anciens président Ben Ali de Tunisie et Laurent Gbagbo de Côte d’Ivoire.

La décision a été prise par le gouvernement sur proposition du ministère des Affaires étrangères et annoncée par la présidente de la confédération en personne, Micheline Calmy-Rey. Elle ne signifie pas que des capitaux ont bel et bien été cachés en Suisse mais appelle les établissements bancaires, éventuellement concernés par des dépôts, à bloquer ces fonds. Il s’agit en fait d’une mesure conservatoire censée empêcher que les deux anciens présidents ne récupèrent les magots éventuels ou procèdent à leur transfert dans d’autres pays.

Le blocage concerne aussi les éventuels biens immobiliers que pourraient détenir les intéressés sur le territoire suisse. Le gouvernement précise qu’il entend ainsi empêcher tous mouvements financiers avant que les autorités, désormais en place à Tunis et à Abidjan, puissent présenter une demande d’entraide judiciaire permettant la récupération des avoirs.

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