Au Gabon, le parti de l’opposant André Mba Obame, l'Union nationale (UN), a été dissout, ce mercredi 26 janvier 2011, a annoncé le ministre de l’Intérieur. La veille, André Mba Obame, arrivé officiellement troisième à la présidentielle d’août 2009, s’était autoproclamé président et avait formé son « gouvernement » avant de se réfugier au siège de l'ONU à Libreville. Il affime qu'il n'en sortira qu'une fois que l'ONU le reconnaîtra comme président.
Pas question d’un scénario à l’ivoirienne au Gabon. C’est le message clair qui ressort de la décision prise par le ministre de l’Intérieur gabonais. Hier, déjà, Jean-François Ndongou avait accusé André Mba Obame et ses compagnons politiques d’avoir « violé gravement » la Constitution et d’avoir commis « un crime de haute trahison ». Ce mercredi matin, la sanction est tombée : une dissolution « avec effet immédiat » du parti de l’opposant et ex-ministre de l’Intérieur de feu le président Bongo.
Mardi, André Mba Obame avait prononcé un serment constitutionnel d’investiture au siège de l’Union nationale, son mouvement. « Le vote des Gabonais est plus fort que la décision d’une Cour constitutionnelle aux ordres », avait-il lancé dans une « adresse au peuple gabonais » diffusée sur la chaîne de télévision TV+.
L’opposant a toujours revendiqué la victoire à la présidentielle d’août 2009, remportée par Ali Bongo. Mais depuis le début de la crise post-électorale en Côte d'Ivoire il y a deux mois et la diffusion par les médias français d'un documentaire sur la « Françafrique » évoquant une tricherie électorale organisée au Gabon, la polémique enfle.
Dès hier, le porte-parole du Parti démocratique gabonais (PDG), Charles Mve Ellah, avait réagi très fermement à l'initiative de l'opposant.
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