13 janvier, 2011

Euro, Cameron oppose une fin de non-recevoir à Fillon

Le Point.fr Londres ne souhaite ni rejoindre la zone euro ni se laisser entraîner dans un nouveau mécanisme de soutien à la monnaie unique.

Euro, Cameron oppose une fin de non-recevoir à Fillon

Le Premier ministre britannique David Cameron entend bien se tenir à l'écart de la tourmente qui menace la monnaie unique © Leon Neal / AFP

Source AFP

Le Royaume-Uni refusera de participer à "tout nouveau mécanisme" européen dans le cadre de la stabilisation de la zone euro, a affirmé jeudi le Premier ministre britannique David Cameron, après une rencontre avec son homologue français François Fillon. "Une zone euro forte est dans l'intérêt de la Grande-Bretagne, nous voulons que les pays de la zone euro surmontent leurs problèmes et nous serons des partenaires utiles", a assuré David Cameron au cours d'une conférence de presse commune avec François Fillon à Londres. "Mais soyons clairs : nous n'avons pas l'intention de rejoindre la zone euro et nous n'avons aucune intention d'être entraînés dans un nouveau mécanisme ou de nouvelles procédures, ni d'abandonner de nouveaux pouvoirs", a ajouté le Premier ministre britannique.

Au cours d'une intervention à la City de Londres, François Fillon avait insisté auparavant sur le souci de Paris d'obtenir un soutien britannique aux efforts de convergences "économique, sociale et fiscale" au sein de la zone euro. "La zone euro est le coeur monétaire de l'Europe et je voudrais que personne ne puisse douter de la détermination de l'Union européenne tout entière à la préserver. C'est une priorité politique et économique absolue", avait-il aussi souligné. David Cameron a affirmé comprendre la nécessité d'une meilleure intégration économique et fiscale au sein de la zone euro, en faveur de laquelle François Fillon a plaidé au cours de la conférence de presse commune, mais il a réaffirmé que ces efforts d'harmonisation ne concernaient pas le Royaume-Uni, celui-ci n'étant pas membre de l'union monétaire.

"Nous comprenons que, si vous partagez une monnaie unique, vous devez prendre des mesures pour mieux coordonner et harmoniser certaines choses que vous faites ensemble. En fait, c'est une des raisons pour lesquelles, dès le départ, je ne voulais pas qu'on adopte l'euro, parce que je ne voulais pas que cela arrive", a-t-il expliqué. "Quand nous parlons d'harmonisation et de ce genre de sujets, cela n'a pas à s'appliquer au Royaume-Uni parce que nous n'avons pas adopté l'euro", a-t-il insisté.

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