20 janvier, 2011

Des soldes perturbés par la chasse au voleur

ladepeche.fr
Hier après-midi, le magasin Jennyfer ne désemplissait pas. Les soldes ont leurs fans./Photo DDM, J.-L.G.
Hier après-midi, le magasin Jennyfer ne désemplissait pas. Les soldes ont leurs fans./Photo DDM, J.-L.G.
Pendant les soldes,le vol à l’étalage reste important, l’affluence aidant. Les boutiques de Toulouse s’arment de moyens supplémentaires, mais les voleurs sont de plus en plus insaisissables.

Aucun magasin n’est à l’abri du vol, mais certains sont plus vulnérables que d’autres. Depuis quelques années, la plupart des boutiques de Toulouse se sont tout de même équipées pour faire face au « fléau numéro un » du petit commerce, selon les mots de Marc Fridman, président de l’association de commerçants de la rue Saint-Rome.

En période de soldes, la situation est encore plus critique car l’affluence empêche une surveillance optimale. Chacun se débrouille comme il peut: caméra de vidéosurveillance factice ou réelle, antivol plus solide, personnel plus nombreux, articles les plus chers dans des endroits visibles, briefing des équipes, sachets agrafés à l’entrée du magasin, agent de sécurité présent les jours de grosse affluence… «Beaucoup de petites enseignes nous sollicitent pour le mercredi et le samedi pendant les soldes » confirme le responsable d’une société de sécurité toulousaine.

Dans les grands magasins, des vigiles en civil sillonnent les rayons. Le rôle des agents de sécurité se cantonne à la maîtrise des suspects: c’est la direction du magasin qui décide d’appeler les forces de police et de faire un dépôt de plainte. Malgré cette dissuasion, le vol à l’étalage est toujours pratiqué, par tous types de personnes : « Des jeunes couples, des adultes de 40-50 ans dont c’est devenu le métier, des mineurs par jeu, des familles ou des sans-abri par nécessité: pendant les soldes, les profils de voleurs sont très variés» analyse un vendeur.

Les articles soldés n’intéressent pas forcément les bandes habituelles de voleurs organisés, qui attendent les nouvelles collections à la mode pour pouvoir les revendre: «Nos marchandises volées ont été vues au marché du Capitole et à Arnaud-Bernard… » témoigne une gérante de prêt-à-porter masculin. Les vols sont souvent constatés par après, avec des boîtiers de CDDVD vides, des antivols par terre ou lors de l’inventaire annuel. La plupart des magasins disposent d’une assurance-vol pour la marchandise non retrouvée.

TOUT EST DANS LA TECHNIQUE...

Le vol à l’étalage est vieux comme le monde mais les méthodes ont évolué et sont de plus en plus professionnelles. Les boutiques ont toujours affaire à des indélicats qui déchirent les marchandises en arrachant les antivols. Généralement, ces derniers sont retrouvés dans les cabines d’essayage.

D’autres ne font pas dans le détail :des piles entières de tee-shirts ou de jeans dans les bras,ils détalent les jambes à leur cou.Mais les voleurs sont de plus en plus équipés et subtils :sacs à double fond,pince coupante, puissant aimant, détacheur d’antivol.

Ce dernier peut se trouver soit au marché noir, soit lors des ventes aux enchères découlant de la faillite de magasins. Une des techniques les plus fameuses consiste à tapisser l’intérieur d’un sac de papier aluminium pour neutraliser les bornes antivol à la sortie du magasin.

Les voleurs les plus efficaces agissent souvent en bandes organisées,qui s’éparpillent dans le magasin pour désorienter les vendeurs.Pour remplir leurs «objectifs» de rentabilité, ils écument régulièrement plusieurs magasins d’une rue dans la journée.

LES VENDEURS, NOUVEAUX SUPER-HEROS DE TOULOUSE

«A 60%,on parvient à récupérer notre marchandise en courant après les voleurs quand on les voit s’enfuir» explique tranquillement une vendeuse. La scène peut paraître cocasse mais elle ne fait pas rire la profession: «C’est pas notre boulot la sécurité. On ne veut plus prendre de risques inconsidérés pour un pull ou un jeans,donc on a demandé à notre direction plus de moyens» assure la gérante d’un magasin de marque,qui a obtenu des caméras de surveillance après avoir dû faire face à un vol sous la menace d’un couteau.

Les petits indépendants n’ont que leurs jambes pour courir :«La dernière fois, deux petits jeunes se sont enfuis avec un blouson à 200€. J’ai confié ma boutique au voisin et je suis allé les rattraper. J’ai pas peur d’eux et surtout on ne peut pas se permettre ces pertes sèches » raconte un jeune vendeur qui a conscience de cette «loi de la rue».

En effet,selon nombre de commerçants,une des solutions serait de ne pas relâcher systématiquement les voleurs, qui ne sont généralement pas sanctionnés par la justice. Marc Fridman, président de l’association des commerçants de la rue Saint-Rome milite également pour plus de moyens, techniques via la vidéosurveillance, et humains via une présence renforcée des patrouilles de police.

1 commentaire:

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