© Reuters Youssouf BAKAYOKO et président de la CEI et BAMBA Yacouba son porte parole lors d`un conférence de presse à Paris le 31 Décembre 2010. |
C’est en compagnie de son porte-parole, Yacouba Bamba, que le président de la Commission électorale indépendante (CEI), Youssouf Bakayoko, a donné vendredi 31 décembre à Paris une conférence de presse pour expliquer les conditions controversées dans lesquelles son administration a proclamé les résultats provisoires de l’élection présidentielle ivoirienne, lesquels ont été peu après certifiés par l’ONU, selon les accords de Ouagadougou (2005).
« Personne ne nous a dit que les calculs que nous avons faits étaient entachés d'irrégularités », a-t-il déclaré. Bakayoko assure en outre que les délais de transmission des résultats, qui ont donné Alassane Ouattara largement vainqueur avec 54,1 % des voix, ont été respectés contrairement à ce qu’affirme le camp Gbagbo. Selon le président sortant, la proclamation n’était pas valide car hors-délai, ce qui justifiait le recours immédiat au Conseil constitutionnel. Lequel a annulé les voix de plus de 600 000 électeurs de sept départements du Nord pro-Ouattara pour proclamer la victoire de Gbagbo. Sans même appliquer l’article 64 du code électoral l’autorisant seulement à annuler l’ensemble des élections en cas de fraude pour les faire réorganiser dans le 45 jours…
Interprétation abusive de la loi
En réalité, dit Bakayoko, la CEI avait « trois jours pour transmettre » les résultats sous enveloppes à différentes autorités. « Ce que nous avons fait », affirme-t-il. « La notion d'heure limite pour annoncer les résultats est une interprétation abusive de la loi », a-t-il fait savoir.
Autre accusation du camp Gbagbo à l’encontre du président de la CEI : celle d’avoir proclamé les résultats sous l'influence des ambassadeurs de France et des États-Unis.
« Ils sont allé chercher Youssouf Bakayoko, le président de la Commission électorale indépendante, pour le conduire à l'hôtel du Golf qui est le quartier général de mon adversaire », a affirmé cette semaine Laurent Gbagbo. « Nous avons cherché un endroit sécurisé pour proclamer les résultats », a expliqué Bakayoko. « Les conditions n'étaient plus réunies pour les proclamer au siège de la CEI, transformé en véritable camp militaire », a précisé pour sa part Yacouba Bamba.
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