07 janvier, 2011

Albi. Le réveillon Facebook dégénère

ladepeche.fr

Quartier Breuil-Mazicou


Une soixantaine de jeunes s'étaient inscrits à ce réveillon de la Saint-Sylvestre via le réseau social Facebook. Hélas, l'alcool a tout gâché./ Photo DDM illustration
Une soixantaine de jeunes s'étaient inscrits à ce réveillon de la Saint-Sylvestre via le réseau social Facebook. Hélas, l'alcool a tout gâché./ Photo DDM illustration

Sept lycéens étaient toujours en garde à vue hier soir à Albi. Ils sont soupçonnés d'avoir mis à sac le pavillon investi par une soixantaine de personnes, la nuit de la Saint-Sylvestre. L'histoire d'un réveillon Facebook qui a dégénéré, avec dégradations en série, vols et bagarre dans la rue.

Un pavillon mis à sac, des objets volés et une bagarre sur fond d'alcool dans la rue, tel est le bilan d'un réveillon Facebook ayant réuni une soixantaine de jeunes, samedi à Albi.

Sept lycéens, des garçons âgés de 16 à 17 ans, étaient toujours en garde à vue hier soir au commissariat. Depuis mardi matin, ce sont une dizaine de personnes, toutes mineures, qui ont été auditionnées, les policiers de la brigade de sûreté urbaine s'efforçant d'établir le degré de participation des uns et des autres à cette nuit de la Saint-Sylvestre terminée en eau de boudin.

L'organisateur, un fils de bonne famille, avait obtenu l'autorisation de ses parents pour organiser ce réveillon dans leur coquette villa du quartier du Breuil. Via le réseau social Facebook, une soixantaine de jeunes se sont inscrits, moyennant une participation de 5 euros. L'hôte de la soirée attendait-il autant de monde ? Sans doute pas. Il a été très vite débordé, surtout lorsqu'une dizaine de lycéens, qui n'étaient pas invités, se sont immiscés dans la maison. S'accaparant les lieux, et squattant plus que de raison le coin bar, ils se sont mis à déambuler dans toutes les pièces.

La réplique d'un fusil d'assaut volée

Le résultat, ce sont les propriétaires (qui bien sûr étaient partis réveillonner ailleurs) qui l'ont découvert à leur retour.

Des verres cassés, des cadres de tableaux brisés, des murs et des meubles souillés, de la mousse à raser et des bouteilles de parfum vidées dans la salle de bains, de l'alcool répandu dans les escaliers et un peu partout. Les parents ont aussi constaté la disparition de quelques objets, notamment la réplique d'un fusil M16, une arme démilitarisée qui était accrochée à un mur. Un des lycéens invités s'est aussi fait voler son blouson. Quelques chevaliers blancs ont bien essayé de démasquer les auteurs des dégradations et vols. Du coup, le ton est monté à l'extérieur du pavillon, une bagarre éclatant même dans la rue où tout ce charivari n'est bien sûr pas passé inaperçu. L'alcoolisation excessive d'une grande partie des fêtards semble expliquer en grande partie ces débordements.

Pierre-Jean Pyrda

Quand les amis deviennent des ennemis…

Les amis de mes amis ne sont pas forcément mes amis. Le réseau social Facebook, s'il ouvre des possibilités quasi inépuisables de rencontres, ne garantit pas nécessairement leur civilité. Et ce n'est pas le droit d'entrée fixé à 5 euros par les organisateurs de cette soirée qui a découragé les trublions. Inviter en tout cas des inconnus chez soi est un risque. Entre les rivages merveilleux de l'écran d'ordinateur et la réalité, il y a encore un monde. La leçon (douloureuse) coûte en l'occurrence très cher.

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