13 août, 2010

AU BURKINA FASO SIMON COMPAORE ET L’ARTICLE 37 : "Des gens disent qu’ils vont chauffer le pays : chauffer aller où ?


L’Alliance des partis et formations politiques de la mouvance présidentielle (AMP) a organisé une conférence nationale extraordinaire le jeudi 12 août 2010 à la maison des jeunes et de la culture de Ouagadougou. L’ouverture de cette conférence a connu la présence du 1er vice- président de l’Assemblée nationale, Naboho Kanidoua, représentant le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP).

L’AMP a soutenu le programme quinquennal et les actions de Blaise Compaoré au cours de son mandat de 5 ans (2005-2010). A l’heure où les formations politiques s’activent à désigner leur candidat pour l’élection du futur président du Burkina le 21 novembre 2010, les 35 partis réunis au sein de l’AMP, ont jugé important de plancher sur certaines interrogations dont les réponses constitueront le socle sur lequel se fera le choix de leur candidat. Ces interrogations vont de la réalité de l’Etat de droit au Burkina, à l’existence d’une croissance économique, à l’essor du secteur agricole, sanitaire et éducatif, en passant par des progrès enregistrés dans la mise en oeuvre des programmes de développement. Le bilan des activités de l’AMP depuis sa restructuration et les actions immédiates à entreprendre ont également fait l’objet d’échanges au cours de la conférence. Pour le coordonnateur de l’AMP, c’est à un exercice d’introspection que les responsables des partis ont été conviés.

Aussi, a-t-il signifié à ces derniers de garder en mémoire, que les défis du nouvel environnement mondial et les enjeux du développement du Burkina leur imposent une analyse sans complaisance de la situation et une décision à la hauteur de leurs ambitions communes. Selon Simon Compaoré, l’appui de l’AMP à Blaise Compaoré et sa disponibilité à l’accompagner ont permis de relever de nombreux défis. Les décisions qui sanctionneront les travaux de la conférence, a-t-il soutenu, devront être à la hauteur des espérances des militants. Le représentant du CDP, Naboho Kanidoua, premier vice-président de l’AN, s’est dit heureux de la tenue de la conférence de l’AMP dont la conclusion des travaux permettra aux participants d’arrêter des décisions à même de renforcer la démocratie. Pour le 1er vice président de l’AN, les membres de l’AMP ont fait montre de leur engagement pour l’application du programme quinquennal de Blaise Compaoré. Il leur a confié qu’ils sont tous comptables des résultats obtenus durant le mandat de Blaise Compaoré. Au terme de ses travaux, l’AMP, a, après analyse des résultats du programme quinquennal de Blaise Compaoré, décidé de le soutenir et d’oeuvrer à sa réélection.

Les attentes de l’AMP

En contrepartie, elle attend de lui, s’il est élu au soir du 21 novembre 2010, la mise en oeuvre des réformes à opérer pour consolider l’ancrage de la démocratie et l’Etat de droit au Burkina, la création de conditions idoines pour une gouvernance vertueuse, la mobilisation conséquente des ressources pour combler les attentes des agriculteurs, des étudiants et élèves, les travailleurs, etc.

Il faut moditier l’article 37

L’AMP a aussi formulé des recommandations et pris une résolution. Elle a recommandé la modification de l’article 37 de la Constitution, le rééquilibrage des pouvoirs entre l’Exécutif et le Législatif, la création d’un Sénat comme 2e chambre, le regroupement des consultations électorales notamment municipales et législatives et le renforcement de l’efficacité du pouvoir judiciaire. Au titre de la résolution, l’AMP s’engage à mobiliser les militants pour le retrait de leurs Cartes nationales d’identité (CNIB) et oeuvrer à leur participation effective aux votes. Avant de se quitter, les responsables de l’AMP, ont accordé un point de presse aux hommes de médias. Une question sur une éventuelle réaction du peuple au cas où le CDP passerait en force pour modifier l’article 37 a amené le coordonnateur de l’AMP, Simon Compaoré a dire ceci :" Des gens disent qu’ils vont chauffer le pays en cas de modification de l’article 37. Chauffer aller où ? Quelle gloire obtient-on en travaillant à se faire peur ? On a bu à la même source avant de nous séparer donc, on se connaît’’. Une autre question relative à l’implication des partis de la mouvance à la gestion du pouvoir en dehors de la période électorale, a mis Simon Compaoré en colère. ’’ Où est votre problème ? Chacun n’a qu’à cultiver son jardin’’, a-t-il répondu énergiquement.

AU BURKINA FASO Hermann Yaméogo face au déverrouillage annoncé de l’article 37 de la Constitution


La présence de l’Union nationale pour la démocratie et le développement (UNDD), parti qui se réclame de "l’opposition non alignée", aux récentes manifestations organisées par la Fédération associative pour la paix et le progrès avec Blaise Compaoré (Fedap/BC) et le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP, parti au pouvoir), a intrigué une partie de l’opinion publique nationale, et fait courir la rumeur d’une accointance entre Me Hermann Yaméogo, le président de l’UNDD et fils du premier président de notre pays, et le pouvoir en place. L’intéressé, qui nous a reçus à son domicile le mardi 10 août dernier, s’en amuse. Il s’étonne et se réjouit même de ce que les faits et gestes de l’UNDD aient autant d’impact au-dedans comme au-dehors du pays. Et puis, plus sérieux, il nous ramène à la réalité des choses en nous invitant à lire les messages livrés à cette occasion, au lieu de donner foi aux potins.

Fasozine.com : La présence de l’UNDD à la manifestation de la Fedap/BC et au dernier congrès extraordinaire du CDP est pour le moins insolite aux yeux de certains, qui se demandent si vous avez décidé de cheminer avec le parti au pouvoir…

Me Hermann Yaméogo : Ceux qui trouvent cela insolite ne sont pas au bout de leur étonnement. Qu’ils sachent qu’à chaque fois que l’occasion se présentera, que ce soit devant le CDP, la Fedap/BC, à la télévision, à la radio… l’UNDD ira défendre ses idées. Quant à ceux qui tirent la conclusion d’un cheminement avec le CDP, nous disons que nous ne sommes pas un parti à qui on peut faire un chantage avec ce genre d’arguments. Si nous devions cheminer avec ce parti, encore que ce ne soit pas le cas, nous le ferions savoir haut et fort en assumant parfaitement nos décisions.

Il n’y a donc pas anguille sous roche ?

Il y a seulement que nous avons été invités, par la Fedap/BC et par le CDP, à leurs manifestations respectives. Comme nous sommes des gens bien éduqués, qui n’avons pas été nourris au biberon de la démarcation physique, nous y sommes allés. Ce n’était pas une mauvaise chose puisque nous avons eu la possibilité d’envoyer un message à la Fedap/BC, et même d’en lire un au congrès du CDP. Nous avons pu ainsi parler de choses qui nous tiennent à cœur comme la refondation, les réformes, etc. Et tenez-vous bien, sans nous y faire huer et encore moins casser la figure ! Cela veut dire que pour peu que les femmes et les hommes de ce pays acceptent de se libérer de leurs entraves subjectives et comprennent que les choses évoluant, nous ne pouvons pas faire la politique comme à l’époque de Maurice Yaméogo ni celle de Thomas Sankara, les choses peuvent changer au Faso.

Ceux qui espéraient tailler des croupières à l’UNDD en seront pour leurs frais. Tant pis aussi pour ceux-là qui s’activaient déjà à bâtir des thèmes de campagne sur ce qui n’a pas lieu d’être, en oubliant que l’adversaire, en l’occurrence, ce n’est pas Hermann Yaméogo, mais bel et bien Blaise Compaoré, candidat que l’on accompagnera à la légitimation et au déverrouillage de l’article 37 de la Constitution. Mais vous savez, les petits s’attaquent toujours aux grands, espérant ainsi grandir par l’audace de leurs affronts, et ils enragent quand ils sont royalement ignorés. Nous disons seulement aux personnes bien pensantes, plus soucieuses de comprendre les faits plutôt que de les travestir, de se rappeler que Laurent Gbagbo est venu avec Henri Konan Bédié dans l’avion présidentiel pour la prestation de serment de Blaise Compaoré en 1998. On n’a pas pour autant conclu qu’il avait basculé au PDCI !

Nous disons également de se rappeler que François Mitterrand a accepté des missions de Valéry Giscard d’Estaing, notamment aux Nations unies, sans qu’on juge qu’il avait viré de bord ! Nicolas Sarkozy confie des missions à des personnalités de gauche ; on voit des femmes et des hommes de droite et de gauche signer ensemble des chroniques sur des sujets d’importance les plus divers, mais on ne va pas crier sur tous les toits qu’ils ont perdu la boule en péchant par des fréquentations incestueuses. Il n’y a qu’au Faso où, -comme on dit, les gens aiment puiser l’eau sans arriver à la rivière- persistent de tels raisonnements ! Pas étonnant aussi que la politique vole bas au grand contentement de Blaise Compaoré et des siens.

Vous avez également été désigné comme parrain de la grande conférence inaugurale des activités du cinquantenaire de l’indépendance du Burkina en juin dernier. Ce qui a été parfois perçu comme un clin d’œil des autorités à votre égard…

J’ai déjà eu amplement l’occasion d’expliquer les symboles que je voyais dans ce parrainage qui m’a été confié. Je n’y reviendrai pas. Je vous rappellerai simplement que l’occasion m’a été donnée de relever que l’une des lacunes qu’on constate dans la gestion de notre pays, c’est l’oubli du passé, je veux dire d’un certain passé. C’est pourquoi, du reste, je plaide pour un Haut-Conseil de la Mémoire historique.

Il faut avoir le courage de relire notre histoire, non pas avec un œil subjectif et partisan, mais avec un œil qui la rétablisse dans ses droits. Si Blaise Compaoré est aujourd’hui au pouvoir, et avant lui Thomas Sankara, Jean-Baptiste Ouédraogo, Saye Zerbo, Sangoulé Lamizana, c’est parce qu’il y a eu Maurice Yaméogo, qui a posé l’acte d’indépendance qui a constitué la République. Et quand on parle de ces devanciers, il ne faut pas voir en eux des démons ni des anges, mais des hommes qui, avec les moyens de leur époque, ont essayé de servir leur pays.

C’est vrai que sous la présidence de Maurice Yaméogo, il y a eu des débordements, des excès… Mais quel régime n’en a pas connus, encore que le sien n’ait jamais fait couler de sang ? On ne peut pas aujourd’hui parler d’écologie, de la question genre, de la thématique du développement durable sans en référer à l’homme qui s’est investi dans la plantation d’arbres, la construction de barrages, l’émancipation de la femme, qui s’est consacré à l’éducation, la santé, etc. Mais il ne faut pas perdre de vue qu’à côté du père de l’indépendance, d’autres personnes ont apporté leurs contributions à la construction de la nation, et qui ne sont pas davantage considérées comme cela se devrait par l’Histoire. Je veux parler, entre autres, de Philippe Zinda Kaboré, Daniel Ouezzin Coulibaly, Darsalam Diallo, Arba Diallo, Henri Guissou, Al Ouatta Diawara…

On considère, et c’est un grand tort, que notre Histoire n’a commencé qu’avec la révolution et, malheureusement, notre hymne national tend à perpétuer ce mensonge. Le cinquantenaire gagnerait à courageusement restaurer la vérité sur ce plan.

Nelly Cambervelle : la philosophie du « Yes I can »


Etre femme, noire et à la fois chef d’entreprise, une addition qui peut encore étonner mais pour Nelly Cambervelle, à coup sûr, c’est loin d’être un handicap. Après avoir navigué dans de grandes entreprises internationales à des postes stratégiques, cette femme d’origine martiniquaise, expérimentée dans le conseil, a décidé de développer une activité à son image qui allie business et développement personnel. Sa dernière initiative, L comme Lucie, entend apporter un coup de pouce aux jeunes issus de la diversité.

Nelly Cambervelle reçoit dans ses bureaux installés place Vendôme. Un signe extérieur de réussite pour cette femme de 50 ans devenue experte dans le monde mal connu du conseil en entreprise. Le visage souriant, la poignée de main franche, la chef d’entreprise a tout de l’exécutive woman. Son dernier « bébé », Helia Partners, a seulement quelques mois. Cette société spécialisée dans le développement d’entreprises fait appel à un réseau d’experts séniors qui ont une connaissance des grandes et des petites entreprises. Aspect juridique, économique, communicationnel, toutes les facettes nécessaires à la mise en place d’une activité professionnelle sont centralisées par elle. Sans oublier le développement personnel de l’entrepreneur : « Souvent c’est la personne qui est à la tête d’une entreprise qu’il faut booster pour éviter qu’elle ne devienne inconsciemment un facteur limitant. » C’est en autodidacte, à travers la lecture de livres mais aussi via son expérience dans de grandes entreprises américaines comme Hewlett-Packard qu’elle développe sa fibre « épanouissement personnel ».

Son itinéraire, elle le revendique comme atypique. « Je ne suis pas passée par toutes les grandes écoles. J’ai fait des maths au début parce que j’aimais ça. Comme quoi, ça mène à tout. » Un Deug de mathématiques-physique en poche, elle s’inscrit en DUT d’informatique. Sa première expérience, c’est à Steria en tant programmeur dans une unité de recherche et de développement. Hewlett-Packard lui tend rapidement les bras. Elle y restera 18 ans et évoluera au sein de l’entreprise rapidement. De la programmation, elle passe à la direction marketing de HP France. Amenée à travailler régulièrement avec ses homologues européens et américains, Nelly Cambervelle a adopté les méthodes de travail anglo-saxonnes. « Chacun est responsable. On fixe des objectifs et on laisse les individus les mener à bien. » D’ailleurs, l’entrepreneuse d’origine martiniquaise s’est forgé avec le temps une philosophie du « Yes I can ». A l’époque de la bulle internet, elle quitte HP et co-fonde une strat-up, structure de consulting et de formation en e-business à destination des dirigeants des grands groupes européens. Cette maman de deux grandes filles fonctionne à l’envie. Deux ans plus tard, elle rejoint les rangs d’Altime, une société de conseil dont elle devient l’associée.

Etre une femme noire est loin d’être un handicap pour cette amoureuse de l’Afrique mais plutôt un atout. « On se souvient de moi quand on me voit. Et puis, on a les limites que l’on se donne : si on se donne des limites, c’est évident qu’on n’ira pas plus loin. » A la quarantaine, Nelly Cambervelle traverse une crise existentielle et personnelle, une remise en cause qui l’a conduite à s’investir au sein d’une association chargée d’accompagner des projet de co-développement en Afrique. A la suite de cette expérience, elle a la conviction que l’aide ne doit jamais se limiter à de l’assistanat, qu’il a une autre façon de faire évoluer les choses. C’est là que lui apparaît progressivement l’idée de L comme Lucie, « une initiative qui donne des ailes à la diversité. » A travers Helia Partners, Nelly Cambervelle veut donner un coup de pouce à la jeune génération issue de la diversité ethno-culturelle qui pense le commerce différemment. Une dizaine de jeunes ont déjà fait appel aux services de sa société, des services payants que l’association L comme Lucie, du nom de sa mère, avancent temporairement. Et quand on évoque un éventuel échec, Nelly coupe court, c’est un mot qui ne fait pas partie de son vocabulaire. « Il faut avoir l’honnêteté de se regarder droit dans les yeux et se demander avec sincérité pourquoi il y a eu échec. C’est comme çà qu’on avance. » En femme d’affaires occupée, le téléphone retentit, le rendez-vous de 16 heures est arrivé.

Football - Chelsea ne s'inquiète pas

Défait face à Manchester United (1-3) lors du Community Shield, Chelsea ne semble pas plus inquiet que ça à quelques jours du début de la saison 2010-2011. Après le départ de Ricardo Carvalho à Madrid, les Blues sont à la recherche d'un défenseur.

Préparation de la CAN 2012 : fortunes diverses pour les mondialistes

Mardi et mercredi, les mondialistes africains (Afrique du Sud, Nigeria, Algérie, Ghana, Cameroun, Côte d’Ivoire) ont repris la compétition avec des matchs amicaux pour préparer les éliminatoires de la CAN 2012 qui se déroulera au Gabon et en Guinée équatoriale. Certains se sont rassurés, d’autres sont en plein doute.

Mention très bien pour les Eléphants, les Lions Indomptables et les Bafana Bafana. Mardi dernier, les hommes de François Zahoui ont battu le champion du monde 2006, l’Italie à Londres (1 à 0) grâce à une réalisation de leur capitaine Kolo Touré. Une performance étonnante quand on sait que la fédération a appris que le technicien français Gérard Gili a refusé le poste de sélectionneur. Cette victoire de prestige peut permettre à Zahoui de prendre en main officiellement la sélection. Les Eléphants ont prouvé dans cette rencontre qu’ils avaient le potentiel pour remporter une deuxième Can dans leur histoire.

Résurrection des Lions Indomptables en Pologne, fief du prochain Euro 2012 avec l’Ukraine. La sélection camerounaise a atomisé une équipe polonaise faible à Szczecin (0-3). Un Samuel Eto’o des grands soirs, auteur deux buts à la 29e et 52e, l’attaquant de l’Inter Milan a permis à son équipe de retrouver le succès après une série désastreuse de 3 défaites lors du mondial sud-africain. Le Néo-Valenciennois Aboubakar Vincent qui suit les traces de Roger Milla inscrit le troisième but de la rencontre. Les hommes de Jacques Sango’o, ex-entraineur des gardiens ont tourné la page du mondial. Avec ce sélectionneur provisoire, les Camerounais ont peut–être trouvé l’homme qui leur permettra de régner à nouveau sur le continent africain.

Performance des Bafana Bafana, qui ont battu hier après midi au Stade Soccer City à Johannesburg le Ghana (1 à 0) grâce à une réalisation de l’ancien attaquant de Strasbourg M’phela (42e). En prenant le dessus sur la meilleure équipe africaine du Mondial 2010 dans ce duel 100% mondialiste, l’Afrique du Sud a confirmé ses bonnes intentions lors du Mondial. Avec cette génération talentueuse composée de Mphela, Tshabalala, Modise et Pienaar, plus les nouveaux stades construit pour le Mondial 2010, la sélection sud-africaine a les moyens de redevenir un grand d’Afrique.

Les recalés

Mention refusé par contre, aux Super Egales, Fennecs et Blacks Stars. Hier, le Nigeria a chuté face à la Corée du Sud (2-1) pour un remake du dernier match du Mondial 2010 qui s’est soldé par un match nul (2-2). C’est le néant dans la fédération de football nigérianne, quelques jours après leur élimination lors du Mondial 2010, le président de la République Nigérianne avait retiré son équipe nationale de toutes compétions internationales avant de revenir sur sa décision suite aux sanctions de la FIFA. Puis Lars Largerback n’a pas prolongé son poste de sélectionneur, et l’intérimaire n’a pas permis à son équipe de retrouver la lumière. Jusqu’à où le Nigeria sombrerra - t - il ?

Les Fennecs rentrent dans le rang, battus par une très belle équipe gabonaise (1-2), à Alger, mercredi soir. Les Panthères ont malmené une formation algérienne pas en jambes et en manque de rythme. Pas rassurant avant d’affronter la Tanzanie pour son premier match officiel pour les qualifications de la Can 2012. Les Blacks Stars ont été coupés dans leur élan sur la terre de leur exploit en Coupe du monde 2010 par une équipe sud-africaine en net progrès.

Privés de plusieurs cadres, les Ghanéens n’ont rien pu faire face aux Bafana Bafana qui étaient au complet. Une défaite pas très inquiétante mais qui justifie la deuxième place du Ghana sur le continent africain.

Ouganda et Burundi : les nouveaux ennemis des shebab


Les shebab, groupe rebelle et islamiste somalien, frappera des cibles ougandaises et burundaises à travers le monde. L’annonce faite ce vendredi vient préciser les menaces proférées par les insurgés somaliens depuis la décision, le 27 juillet, de l’Union africaine de renforcer sa mission dans un pays sans Etat depuis 1991.

Les rebelles islamistes somaliens ont décidé de s’en prendre aux ambassades ougandaises et burundaises, a annoncé ce vendredi Intel Center, un centre de surveillance des sites islamistes, rapporte l’AFP. Cheikh Moukhtar Robow, l’un des porte-paroles des shebab, appelle dans une vidéo « à des attaques contre les ambassades de l’Ouganda et du Burundi dans le monde entier ». Le Burundi et l’Ouganda, avec respectivement 3 500 et 2 500 hommes, pour l’heure, sont les principaux contributeurs de la Mission de l’Union africaine en Somalie (Amisom). Ce n’est pas le première fois que les insurgés somaliens menacent les intérêts de ces deux pays. Ahmed Abdi Godane, le chef des miliciens Shebab, avait invité les Somaliens à s’unir pour chasser l’Amisoml e 5 juillet dernier.

Les rebelles shebab, qui ont fait allégeance à Al-Qaida, souhaite déstabiliser le gouvernement du président Sharif Cheikh Ahmed, palliatif à l’absence d’Etat en Somalie depuis 1991. L’Amisom est un soutien vital pour son maintien. Lors du dernier sommet de l’Union africaine qui s’est achevé le 27 juillet dernier à Kampala, la capitale de l’Ouganda, les chefs d’Etat ont décidé de renforcer de 4 000 soldats les effectifs de la mission. L’Autorité inter-gouvernementale pour le développement (Igad), composée de six pays de l’Afrique de l’Est, devrait déployer 2 000 hommes et la Guinée quelque 800 soldats.

De terreurs locales à terroristes internationaux

Le renforcement de l’Amisom fait suite au double attentat perpétré le 11 juillet dernier dans la capitale ougandaise. Ces attaques ont fait 76 morts parmi une foule réunie pour suivre la finale du Mondial qui s’est déroulée en Afrique du Sud. Dans le cadre de cette affaire, la justice ougandaise a inculpé ce vendredi trois Kenyans. Hussein Hassan Agad, 27 ans, Mohamed Adan Abdow, 25 ans et Idris Magondu, 42 ans, ont été écroués pour assassinat, tentative d’assassinat et terrorisme. Pour ce dernier chef d’accusation, ils seront présentés le 27 août devant un tribunal compétent.

L’Ouganda, qui fournira la plupart des renforts, fait les frais de son engagement en Somalie en étant la première cible des shebab en dehors de leur pays. En outre, les islamistes avaient promis jeudi de faire de la capitale somalienne, la tombe des nouveaux effectifs de l’Amisom. « Les soldats qu’ils projettent d’envoyer en renfort ne feront pas de différence avec ceux déjà déployés. Par la volonté de Dieu, Mogadiscio sera leur cimetière », a menacé un autre porte-parole des rebelles, Cheikh Ali Mohamoud Rage.

Si le mandat de l’Amisom a été élargi pour lui permettre d’aller au devant des attaques des insurgés, la capacité de nuisance des shebab semble, elle aussi, s’accroître.

Emploi des jeunes : l’Afrique subsaharienne fait mieux que le Maghreb


Le chômage des jeunes est important en Afrique, particulièrement au Maghreb, d’après un rapport de l’Organisation internationale du travail (OIT) publié ce mercredi, journée internationale de la jeunesse. Et parmi les 15-24 ans, les filles sont davantage concernées par le chômage que les garçons.

Un continent jeune dont les 15-24 ans peinent à trouver du travail, c’est le tableau que dresse mercredi l’Organisation internationale du travail dans son rapport 2010 : Tendances mondiales de l’emploi des jeunes. Ainsi, près de 9 jeunes femmes sur 10 ne travaillaient pas en Afrique du Nord en 2009, selon le rapport. L’emploi des jeunes en Afrique du Nord est très faible : 4 sur 10 y sont au chômage. Et, mauvaise nouvelle, l’organisation onusienne estime que ce taux va continuer d’augmenter en 2010 et 2011. Maghreb et Moyen-Orient sont les seules régions pour lesquelles l’Organisation internationale du travail se montre pessimiste.

Par contre, l’emploi des jeunes se porte plutôt bien en Afrique subsaharienne où 1 sur 2 travaille, soit l’un des plus importants taux au monde. Et les jeunes femmes y sont presque autant employées que les hommes (45,6% des jeunes femmes travaillent). Mais le rapport précise que les jeunes y ont un emploi « dicté par la pauvreté », qui ne répond pas à leurs qualifications. Près des trois quarts d’entre eux ont un emploi dit « vulnérable », et vivaient avec moins de 2 dollars par jour en 2008.

Le rapport cite la guinéenne Bimba, diplômée de l’Université de Donka à Conakry. « J’ai des difficultés à trouver un emploi. Mon cousin tient un magasin où il me laisse travailler pendant mes recherches. Dans l’idéal, j’aurais aimé être un fonctionnaire, mais ça nécessite de connaître quelqu’un de bien placé – c’est le système et je ne peux le changer… ». En Afrique Subsaharienne, de nombreux jeunes travaillent dans une entreprise familiale, et ne sont parfois pas payés.

Au niveau mondial, 81 millions de jeunes sur 620 étaient sans emploi, soit 13% d’entre eux en 2009, le plus haut chiffre jamais atteint. Et selon l’organisation, la hausse du taux de chômage des jeunes devrait se poursuivre en 2010 pour atteindre 13,1% puis décliner modérément pour atteindre les 12,7% en 2011. La crise économique mondiale n’aura pas épargné la jeunesse.