05 décembre, 2010

WikiLeaks: la traque d'Assange motivée politiquement, selon son avocat

WikiLeaks: la traque d'Assange motivée politiquement, selon son avocat

Le site WikiLeaks s'affirmait dimanche toujours visé par d'"importantes" cyber-attaques et a demandé aux internautes de créer des sites internet "miroirs" sur lesquels son contenu serait accessible.

La traque de Julian Assange, recherché dans une affaire de viol en Suède, semble avoir "des motivations politiques", a estimé dimanche un avocat du fondateur du site internet WikiLeaks cible de cyber-attaques visant à le réduire au silence.

L'un des avocats de M. Assange, Me Mark Stephens, s'est dit "inquiet du fait des motivations politiques qui semblent être derrière" les poursuites pour viol. Son client est devenu l'ennemi public numéro 1 de plusieurs pays avec la publication, depuis une semaine par WikiLeaks, de notes diplomatiques américaines secrètes.

Me Stephens, qui était interrogé sur la télévision britannique BBC à Londres, a réaffirmé que son client avait tenté à plusieurs reprises de "rencontrer le procureur" suédois chargé de ce dossier, mais en vain.

Le procureur en question, Marianne Ny, a de son côté assuré que l'enquête s'était déroulée "sans aucune pression politique".

Me Stephens s'est aussi dit inquiet d'une possible extradition de M. Assange vers les Etats-Unis, une fois qu'il aura été arrêté et confié à la police suédoise. Il a souligné les "déclarations belliqueuses venant des Etats-Unis" à l'encontre de son client.

Mais le procureur suédois a réagi en affirmant qu'une éventuelle extradition n'était envisageable qu'au terme du processus judiciaire en Suède.

M. Assange, un Australien de 39 ans, est visé par un mandat d'arrêt international pour des affaires de "viol, agression sexuelle et coercition" commis sur deux femmes, des faits qui se seraient produits en Suède en août.

La Suède a indiqué vendredi avoir renvoyé le mandat après l'avoir complété avec les éléments réclamés par la police britannique.

L'arrestation de M. Assange qui se trouverait donc en Grande-Bretagne, a été jusqu'à présent rendue impossible en raison d'un vice de forme dans le libellé du mandat d'arrêt initial suédois.

Cette affaire judiciaire d'ordre privé rebondit alors que le site créé par M. Assange, spécialisé dans la révélation de documents secrets, a commencé le 28 novembre la diffusion progressive de 251.287 télégrammes diplomatiques américains.

Les fuites ont provoqué l'émoi dans de nombreux pays, dont les Etats-Unis qui les ont qualifiées de "criminelles" et étudient la possibilité de poursuites contre M. Assange.

Le site WikiLeaks s'affirmait dimanche toujours visé par d'"importantes" cyber-attaques et a demandé aux internautes de créer des sites internet "miroirs" sur lesquels son contenu serait accessible.

"Pour qu'il soit impossible de supprimer complètement WikiLeaks d'internet, nous avons besoin de votre aide. Si vous avez un serveur unix qui héberge un site internet, et si vous voulez allouer une partie de vos ressources d'hébergement à WikiLeaks, vous pouvez nous aider", ont expliqué les responsables du site.

Les attaques informatiques de ces derniers jours visant WikiLeaks ont bloqué à plusieurs reprises l'accès au site et l'ont contraint à trouver de nouvelles adresses internet.

"WikiLeaks contre-attaque. Plus vous nous coupez et plus on devient fort", a prévenu son site.

Les derniers documents diffusés mettent notamment en cause de hauts responsables chinois dans les cyber-attaques qui ont visé le géant américain de l'internet Google en Chine, au printemps dernier.

Dans une autre note citée par le journal français Le Monde, les Etats-Unis déplorent que les donateurs privés en Arabie saoudite demeurent "la principale source mondiale de financement de groupes terroristes sunnites", tels qu'Al-Qaïda.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire