13 décembre, 2010

Voilà le Cinquantenaire Sur les berges du marigot Houet, un pari national pour 2060



Dans les Hauts-Bassins, au flanc du mont Ténakourou, au bord de la rivière Dafra et à côté des Silures du marigot Houet, tout un peuple s’est donné rendez-vous pour dresser le bilan de cinquante ans de partage d’un destin commun et réaffirmer son désir de renforcer ces liens de fraternité, de concitoyenneté, de patriotisme. « Paix » et « Bonheur », tels sont les souhaits exprimés par les fondateurs de Sya pour leur localité qui a abrité les festivités marquant le demi-siècle d’accession à la souveraineté nationale et internationale de la Haute Volta, puis du Burkina Faso.

« Souvenir, introspection, espérance », cette commémoration a offert l’occasion à chaque habitant (e) de ce pays de jauger cette longue marche empreinte de leçons et d’optimisme. Le nouveau sceau qui en a résulté comme l’ont manifesté les vaillants prédécesseurs en 1919, en 1947 et en 1960 reste clairement affiché sur le socle de ce territoire de 274 000 kilomètres carrés : « La pleine conscience et l’entier désir de vivre ensemble ». Ce souci a toujours animé les héros qui ont, jusque-là, conjugué de leurs sueurs et de leur sang pour la cause nationale.

« Neuf siècles d’histoire ont révélé au monde, la valeur de l’homme voltaïque. Au nom de cette morale à partir de laquelle nous voulons bâtir notre nation, j’exprime ma reconnaissance à tous les artisans de notre indépendance nationale », a soutenu le premier président Maurice Yaméogo, à la proclamation de l’Indépendance, le 05 août 1960. Les grandes conférences initiées dans les treize (13) régions tout au long de cette année jubilaire se sont inscrites dans cette volonté d’entretenir ce devoir de mémoire.

A l’étape solennelle de Bobo-Dioulasso, la Nation reconnaissante a accordé ses voix autour de son actuel premier magistrat pour leur rendre unanimement hommage. « En ces instants de souvenirs, je rends un hommage particulier au Moogo Naba Saga II, à Philippe Zinda Kaboré, Ouezzin Coulibaly et à tous les patriotes dont l’intelligence politique et la noble détermination continue d’inspirer et d’éclairer les générations montantes.

Le peuple burkinabé gardera aussi en mémoire l’immense travail abattu par les grands hommes d’Etat de notre pays, en particulier ceux qui ont eu la lourde charge d’assumer la magistrature suprême. Je pense à Maurice Yaméogo, au Général El Hadj Aboubacar Lamizana, au Colonel Saye Zerbo, au Commandant Jean Baptiste Ouédraogo et au Capitaine Thomas Sankara. Les enseignements édifiants, tirés de leurs actions au service de la nation, ont constitué pour l’ensemble des Burkinabè, de puissants facteurs de motivation pour l’aboutissement de nombreux chantiers de construction de notre patrie », a indiqué Blaise Compaoré dans son discours à la Nation.

Malgré les forces et les faiblesses des cinquante années de marche commune, en dépit des acquis et des insuffisances des différents régimes, nonobstant la rareté des ressources et l’énormité des défis de développement, Bobo-Dioulasso a servi de repère et de rampe de prise d’un nouvel élan. Pari a été pris de maintenir haut le flambeau de la liberté et du progrès nourri à la fois aux sources de la fibre patriotique et de l’ambition nationale.

Dans la région des Hauts-Bassins, comme perché au sommet du mont Ténakourou dans la province du Kénédougou, tout le Burkina Faso s’est mis à regarder haut, dans la sérénité et l’optimisme, vers cinquante autres années. Comme le monument-symbole du Cinquantenaire, « Une termitière » géante d’une trentaine de mètres, savamment imaginée par le cabinet d’architecture « G2 Conception » pour inviter tout Burkinabè à ajouter la pierre à la pierre.

sidwaya.bf

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