22 décembre, 2010

Ségolène Royal en Ardèche auprès d'ex-couturières de lingerie Lejaby, amères

AFPSégolène Royal en Ardèche auprès d'ex-couturières de lingerie Lejaby, amères

Les salariées d'un site du fabricant de lingerie Lejaby en Ardèche, victimes d'un plan de licenciements, ont accueilli mercredi avec amertume la candidate aux primaires socialistes Ségolène Royal, estimant qu'"elle arrivait trop tard".

Les salariées d'un site du fabricant de lingerie Lejaby en Ardèche, victimes d'un plan de licenciements, ont accueilli mercredi avec amertume la candidate aux primaires socialistes Ségolène Royal, estimant qu'"elle arrivait trop tard".

"On ne vient pas quand le combat est fini", a estimé devant la presse Arlette Bouchet, déléguée syndicale CFDT, au dernier jour d'activité de l'atelier de confection de lingerie Rasurel-Lejaby du Teil, touché comme deux autres sites de la marque par un plan de réduction des effectifs.

"J'aurais aimé recevoir sa visite ou un courrier lorsqu'on était mobilisées à Rillieux-la-Pape", dans le Rhône, a-t-elle poursuivi, en allusion aux quinze jours d'occupation du siège de la marque par des salariées en septembre, qui a permis d'améliorer leurs conditions de départ.

"Elle vient se faire de la publicité gratuite sur notre dos", a ajouté Mme Bouchet, licenciée après 40 ans d'activité.

La question d'accueillir ou non de Mme Royal a donné lieu à un débat parmi la soixantaine de salariées, qui ont finalement accepté de la recevoir.

Au cours de la rencontre d'une heure et demie, finalement très courtoise, la candidate socialiste aux primaires du PS pour la présidentielle de 2012 a notamment évoqué la possibilité de transformer l'usine en Société coopérative et participative (Scop).

Elle a également souhaité l'instauration d'"une taxe pour les entreprises qui délocalisent puis qui réimportent leur production", ainsi qu'"une suppression des exonérations de charges" pour les sociétés qui délocalisent.

Mme Royal a également affirmé qu'elle avait joint au téléphone le patron de Lejaby et a promis aux salariées que "l'outil de travail restera sur place". Elle leur a enfin donné rendez-vous courant janvier, pour discuter des possibilités de faire redémarrer un activité sur le site.

Lejaby a initié en mars un plan social qui prévoit la fermeture des sites du Teil, de Bellegarde-sur-Valserine et de Bourg-en-Bresse (Ain), soit 193 emplois sur 653, pour délocaliser sa production au Maghreb et en Europe de l'Est.

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