Par Reuters lendemain de l'appel à la population de l'ex-Premier ministre Alassane Ouattara, la tension est montée d'un cran mercredi en Côte d'Ivoire, où les forces de sécurité aux mains de son rival Laurent Gbagbo ont ouvert le feu sur ses partisans à Yamoussoukro, faisant un mort।
La tension est montée d'un cran mercredi en Côte d'Ivoire, au lendemain de l'appel à la population de l'ex-Premier ministre Alassane Ouattara (à droite) pour chasser du pouvoir le chef de l'Etat sortant Laurent Gbagbo (à gauche), qui refuse sa victoire au second tour de l'élection présidentielle du 28 novembre. (Reuters/Luc Gnago et Thierry Gouegnon)
Cet homme a été tué par un policier et on recense de nombreux blessés, rapporte-t-on de source médicale.
Des centaines de militants pro-Ouattara exigeaient le départ de Laurent Gbagbo, qui refuse la victoire de son rival au second tour de l'élection présidentielle du 28 novembre.
Les autorités locales n'ont fait aucun commentaire sur la situation. Les commerces de la ville, à une quarantaine de km au sud de la ligne de démarcation qui divise de facto le pays, étaient fermés et les forces de sécurité patrouillaient dans les rues de la capitale administrative et politique.
Dès mardi soir, les forces régulières contrôlées par Gbagbo ont tiré des gaz lacrymogènes pour stopper quelque 3.000 manifestants nordistes qui tentaient, à l'instigation du chef des rebelles à Bouaké, de marcher vers le Sud sous contrôle de l'armée régulière pour exiger la prise de fonctions d'Ouattara.
Des rebelles non armés, qui soutiennent ouvertement Alassane Ouattara, participaient au cortège de manifestants qui se dirigeaient vers Tiébissou, en zone Sud, où ils ont été stoppés au premier poste de contrôle gouvernemental.
Alassane Ouattara a été proclamé vainqueur avec 54% des suffrages par la Commission électorale indépendante, un résultat certifié par le représentant sur place de l'Opération des Nations unies en Côte d'Ivoire (Onuci) mais contesté par Laurent Gbagbo, au pouvoir depuis dix ans, que le Conseil constitutionnel, à sa main, l'a décrété réélu avec 51% des voix.
Ancien directeur adjoint du FMI, le nordiste Ouattara a reçu le soutien du Conseil de sécurité de l'Onu, des Etats-Unis, de l'Union européenne, qui menacent Laurent Gbagbo de sanctions s'il s'accroche au pouvoir, de l'Union africaine et de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cédeao), qui ont toutes deux suspendu la Côte d'Ivoire.
CRAINTES POUR JEUDI ET VENDREDI
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