26 décembre, 2010

A Kaboul, Alain Juppé se dit confiant pour les otages français

PARIS (Reuters) - Le ministre français de la Défense, Alain Juppé, s'est dit confiant dimanche dans une future libération des deux journalistes français enlevés en Afghanistan il y a un an, sans donner de date.

Après une rencontre avec le président afghan à Kaboul, il a déclaré qu'Hamid Karzaï l'avait "assuré du soutien complet des autorités afghanes" dans ce dossier.

"Sans fixer de calendrier, oui je suis confiant", a dit Alain Juppé, dont les propos ont été retransmis sur France Info.

"Les discussions, comme on vous l'a dit à plusieurs reprises, sont intenses. Je souhaite comme vous du fond du coeur que ça aille le plus vite possible, mais je ne veux pas vous donner de date", a-t-il ajouté.

Hervé Ghesquière et Stéphane Taponier, reporters de la chaîne de télévision France 3, ont été enlevés le 29 décembre 2009.

Alain Juppé avait rendu visite samedi à des troupes françaises en Afghanistan et avait prévenu que 2011 serait une année exigeante.

Il a rappelé que l'objectif était fixé, avec un calendrier prévoyant de passer le relais aux forces afghanes en 2014.

"Il y a encore des combats et donc, l'année 2011 sera une année exigeante. Mais il semble que nous avancions dans la bonne direction (...) la voie est tracée", a-t-il dit.

Le ministre a confirmé que Paris comptait transférer aux Afghans le contrôle de la vallée de Surobi l'an prochain.

"Cela ne veut pas dire que nous allons pour autant immédiatement nous retirer, il est prévu de redéployer ce dispositif dans la région voisine de la Kapisa qui, elle, mérite encore beaucoup d'efforts", a-t-il déclaré.

Il s'agit de la première visite en Afghanistan d'Alain Juppé depuis son entrée en fonction le 15 novembre.

Environ 3.750 soldats français sont déployés en Afghanistan, notamment dans la province de Kapisa (limitrophe de celle de Kaboul) et dans le district de Surobi, à une soixantaine de kilomètres au nord-est de la capitale.

La visite d'Alain Juppé intervient quelques jours après la mort de deux d'entre eux, qui a porté à 52 le nombre de militaires français morts en Afghanistan depuis 2001.

Jean-Baptiste Vey

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