06 décembre, 2010

Diplomatie burkinabè Un événement marqué par une rentrée académique et le bilan diplomatique 2010

Le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération régionale, Alain Bédouma Yoda dans le cadre des 50 ans de la diplomatie burkinabè a présidé la cérémonie de rentrée solennelle des élèves de la 1ère promotion de l’Institut des hautes études internationales (INHEI), puis animé la conférence de presse-bilan de l’année diplomatique 2010. Les deux activités se sont déroulées le jeudi 2 décembre 2010 dans la salle de conférences du ministère des Affaires étrangères à Ouagadougou.

L’Institut des hautes études internationales (INHEI) a été créé en novembre 2008 suite à la fermeture de l’ex-Institut diplomatique et des relations internationales (IDRI) intervenue en avril 2007. La commémoration des 50 ans de la diplomatie burkinabè a été l’occasion pour le Ministère des Affaires étrangères et de la Coopération régionale (MAECR), de marquer le démarrage effectif des activités de l’année académique 2010-2011. A cet effet, les élèves de la 1ère promotion de cet institut au nombre de 14 (9 hommes et 5 femmes), ont été présentés à leur ministre de tutelle lors de la cérémonie de rentrée solennelle intervenue le 2 décembre 2010 à Ouagadougou.

Pour le ministre d’Etat, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération régionale, Alain Bédouma Yoda, il s’agit par la création de cet institut, de répondre efficacement aux exigences d’un monde de plus en plus globalisé et d’une société internationale en perpétuelle évolution. Il a rassuré les élèves que l’INHEI leur garantira une formation de qualité et fera d’eux des cadres de haut niveau, aptes à apporter une contribution significative à l’édification d’un Burkina prospère et d’une Afrique de l’Ouest stable. "Je vous exhorte à faire vôtres, les valeurs qui fondent la diplomatie : la courtoisie, le respect, la tenue et la retenue, la loyauté envers la république…", a conseillé Alain B. Yoda.

La première année à l’institut est consacrée à des cours qui allient la théorie et la pratique professionnelles, la 2e année renforce la formation théorique avec une grande dimension accordée au travail de maîtrise. "Nous voulons avoir des profils de diplomates qui peuvent allier à la fois les contraintes de traitement des informations sur le plan théorique mais également qui peuvent maîtriser très bien le travail de terrain", a précisé le directeur général de l’INHEI et président du Conseil scientifique, Didace Gampiné. Le chargé de la leçon inaugurale, le Pr Serges Théophile Balima, ancien diplomate, s’est appesanti sur la théorie systémique de la communication dans les relations internationales : . "C’est à la fois une démarche déductive et inductive, élaborée par un groupe de chercheurs à Palo Alto d’où le nom de la théorie de l’école de Palo Alto", a-t-il dit. Il a par ailleurs invité les aspirants à la diplomatie à s’assurer durant toute leur mission à venir, d’avoir été toujours bien compris dans leur langage et dans leurs gestes.

Pour ce qui est du bilan de l’année diplomatique 2010, le ministre d’Etat, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération régionale, Alain Bédouma Yoda a noté au cours de la conférence de presse que "c’est une année riche en événements, en ouverture diplomatique sur le monde, en médiation...".

"Tout est pour le mieux pour la diplomatie burkinabè"

A titre d’exemple, le ministre d’Etat a porté à la connaissance des journalistes que le Burkina a reçu le 1er prix de la CEDEAO (10 000 dollars + attestation) pour l’application effective du principe de la libre circulation des personnes et des biens. Aussi, deux de nos compatriotes, Brahima Sanou et Gaétan Fortuné Zongo ont été portés à la tête d’institutions internationales. Le premier comme directeur du bureau de développement des télécommunications de l’Union internationale des télécommunications (IUT) et le second comme membre du sous comité pour la prévention de la torture et des autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants…

"Tout est pour le mieux pour la diplomatie burkinabè en cette année", à en croire Alain B. Yoda, qui a soutenu qu’au cours de l’année 2010, notre "action diplomatique a permis de consolider nos acquis et de raffermir le rayonnement international de notre pays". L’action du Président du Faso en faveur de la paix en Côte d’Ivoire, Guinée et Togo a valu au Burkina, la flamme de la paix, reçue en mai 2010 à l’occasion de la commémoration de la Journée de l’Afrique à Addis-Abeba lors de la 14e session ordinaire des chefs d’Etat.

Blaise Compaoré aurait contribué à la libération d’otages occidentaux détenus par Al Qaïda au Maghreb islamique. Enfin, la visite du Président du Faso, du ministre des Affaires étrangères dans les pays d’Europe, d’Amérique, d’Asie... et des missions diplomatiques du Burkina à l’étranger ont contribué à la signature de divers accords de coopération dans les domaines de la santé, l’éducation, l’agriculture, l’élevage…Et le pays aurait également fait entendre sa voix et défendu ses positions avec conviction et réalisme au sein de plusieurs organes et conférences régionales et internationales.

Des questions relatives à la rupture diplomatique avec la Chine continentale, la non représentativité des Burkinabè dans les organisations internationales et interafricaines, les Burkinabè de l’étranger ont été posées au chef de la diplomatie burkinabè. Mais Alain Bédouma Yoda a souvent fait appel à des ambassadeurs venus pour le cinquantenaire, à la ministre en charge de la Coopération régionale, Minata Samaté ainsi qu’à ses collaborateurs pour convaincre les journalistes des efforts consentis par son département. "Le gouvernement ne ménagera aucun effort pour défendre les intérêts du Burkina Faso, renforcer la couverture diplomatique et consulaire de notre pays, élargir la place du pays dans les institutions et rencontres internationales…", a rassuré Alain Bédouma Yoda.

Tielmè Innocent KAMBIREsidwaya.bf

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