15 novembre, 2010

Transparence dans la gestion du secteur minier: la société civile se forme pour mieux jouer son rôle



Le réseau "publiez ce que vous payez - Burkina Faso" a tenu le jeudi 11 novembre, à l’hôtel de conférence de Ouagadougou, un atelier d’échange entre les organisations de la société civile, membre du plaidoyer pour la transparence et la gestion responsable des industries extractives au Burkina Faso. L’activité, a connu la présence du coordonnateur de "Publiez ce que vous payez-Canada", Ousmane Deme, venu partager son expérience avec ces homologues burkinabè.

"Renforcer les capacités de la société civile sur le plaidoyer pour la transparence et la gestion responsable des industries extractives au Burkina". Tel est l’objectif qui a guidé l’organisation de l’atelier ayant regroupé plusieurs membres de la société civile.

Les travaux ont été facilités par un expert international de la coalition "Publiez ce que vous payez-Canada", Ousmane Deme, avec comme modérateur Sibsaga Ouédraogo. Après avoir fait une présentation de la campagne "Publiez ce que vous payez-Canada", dans le monde, M. Deme a défini les objectifs et les approches du réseau avant de montrer comment la société civile pouvait mener un plaidoyer efficace dans le contrôle de la gestion du secteur minier.

Il précise que les missions de "Publiez ce que vous payez-Canada" sont entre autres, de "travailler à la mise en place d’un cadre de concertation : société civile-gouvernement-partenaires et les industries extractives pour un compte rendu des paiements des entreprises, des recettes que le gouvernement reçoit de ces entreprises et ce qu’il en fait de ces paiements ; d’informer et de sensibiliser suffisamment les populations à la base des enjeux et politiques liés aux ressources minières".

Pour lui, la responsabilité de la société civile est énorme dans le contrôle de la gestion du secteur minier, car dans l’avenir, il faut qu’on puisse dire qu’elle a joué son rôle pour que les minerais profitent non seulement aux populations actuelles, mais aussi aux générations futures. "Travaillez avec les compagnies minières et le gouvernement là ou vous pouvez collaborer, mais rappelez-vous que votre devoir est de toujours sauvegarder l’intérêt public", a-t-il lancé aux participants.

Le président de "Publiez ce que vous payez-Burkina Faso", Daniel Da Hien, a affirmé que le Burkina Faso qui était classé à potentiel minier, est désormais un pays minier avant de renchérir "mieux, nous venons d’apprendre que le pays est sur les traces de diamant". Selon lui, s’il est vrai que ces mines représentent une opportunité pour le Burkina Faso, il ne fait cependant pas ignorer le danger que représente une telle richesse, si elle est mal gérée. "C’est pourquoi la société civile doit s’organiser pour éviter au Burkina Faso, ce qu’il est convenu d’appeler la malédiction des ressources naturelles", ajoute-t-il. Par ailleurs, il n’a pas manqué de saluer "Revenue Watch Institute" pour son soutien à l’organisation de l’atelier.

Raphaël KAFANDO

(stagiaire)


© Copyright Sidwaya

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire