12 novembre, 2010

Tennis à Bercy: Llodra et Monfils montrent les dents

Gaël Monfils face à l'Espagnol Fernando Verdasco aux Masters 1000 de Paris-Bercy, le 11 novembre 2010
Gaël Monfils face à l'Espagnol Fernando Verdasco aux Masters 1000 de Paris-Bercy, le 11 novembre 2010 Jacques Demarthon AFP

A trois semaines de la finale de Coupe Davis, le tennis français montre ses dents avec les qualifications de Gaël Monfils et Michaël Llodra, superbe vainqueur du N.1 serbe Novak Djokovic, pour les quarts de finale du Masters 1000 de Paris-Bercy jeudi.

A 30 ans, Llodra ne pouvait pas rêver meilleur cadre ni meilleur contexte pour remporter la plus belle victoire de sa carrière, qui lui ouvre l'accès de son premier quart de finale dans un Masters 1000, dans son jardin, sous les yeux de ses enfants et... du capitaine de Coupe Davis Guy Forget.

"Ah oui elle est belle cette victoire. Si on me l'avait dit ce matin... J'habite à un quart d'heure d'ici. Alors battre le N.3 mondial comme ça chez moi c'est fantastique", a commenté le Parisien, 34e mondial, après avoir battu Djokovic 7-6 (8/6), 6-2 en pratiquant un tennis offensif de rêve.

Alors certes, la surface ultra-rapide du POPB convient parfaitement à son tempérament d'attaquant. Les conditions ne seront pas les mêmes dans trois semaines à Belgrade où les Serbes, justement pour éviter de subir le même sort que l'Espagne et l'Argentine, vont dérouler un tapis nettement plus lent.

Mais quand-même: battre le tenant du titre avec autant de panache ne laissera pas insensible Guy Forget, aux premières loges d'une salle comble.

Car ce succès vient confirmer que Llodra n'est, depuis un an, plus le même joueur qui brillait surtout en double. "Jusqu'à l'année dernière j'avais tendance à viser petit mais je réalise aujourd'hui que je peux voir plus loin qu'un quart de finale", a-t-il constaté, lui qui a désormais dominé six des sept derniers joueurs du Top 10 qu'il a rencontrés.

Cette confiance nouvelle l'a sans doute aidé à sauver deux balles de premier set consécutives à 4-6 dans le tie-break grâce à un sublime revers gagnant, suivi d'un enchaînement service-volée parfait, avant de conclure sur un service gagnant et un retour bloqué de revers supersonique.

Quatre points fabuleux qui ont complètement assommé Djokovic, en perdition au deuxième set et pressé de repartir de Paris, sans oublier de féliciter son adversaire pour son "match parfait".

Après n'avoir gagné qu'un match en cinq participations à Bercy, voilà donc Llodra en quarts de finale où il retrouvera vendredi le Russe Nikolay Davydenko, qui a sorti le Tchèque Tomas Berdych en trois sets, 4-6, 7-6 (7/5), 6-0.

Il ne sera pas seul, puisque Gaël Monfils, battu par Djokovic en finale l'année dernière, a fait preuve de beaucoup de courage à l'heure du déjeuner pour sauver deux balles de match face à un autre Top 10, Fernando Verdasco.

Comme Llodra, cet autre Parisien s'en est d'abord tiré grâce à son service, qui lui a notamment permis d'écarter les deux balles de match à 4-5 au troisième set avant de s'imposer 6-7 (4/7), 7-6 (7/2), 7-5.

Mais dans son cas, c'est donc surtout la ténacité qui est à retenir. "J'étais fatigué, je n'y croyais pratiquement plus, mais je n'avais pas envie de m'arrêter là", a souligné le 14e mondial avant de retrouver le Britannique Andy Murray, qui a souffert pour se débarrasser après minuit du Croate Marin Cilic (7-6, 3-6, 6-3).

"Ici à chaque fois c'est un truc de fou", a-t-il conclu. Et Llodra était d'accord.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire