20 novembre, 2010

Téléphonie mobile : Zain devient Airtel

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Le directeur général d’Airtel au Burkina, John Ndjego

Zain Afrique change de propriétaire et de nom. Pour donner l’information au public, ses premiers responsables ont organisé une conférence de presse ce vendredi 19 novembre 2010 à l’hôtel Azalaï Indépendance de Ouagadougou. C’est sous la marque Airtel que les abonnés Zain communiqueront désormais. Airtel est une filiale de Bharti Airtel qui a racheté la marque Zain opérant en Afrique. « Les clients auront la même qualité de service qu’ils avaient, sinon, mieux », assure le directeur général d’Airtel au Burkina, John Ndjego.

« Aujourd’hui est un jour spécial, parce que nous lançons une nouvelle marque dans l’industrie de la téléphonie mobile qui deviendra la marque la plus aimée de l’Afrique, une marque qui va changer la vie des populations, une marque qui permettra aux populations de réaliser leurs objectifs », lance le nouveau directeur général d’Airtel, auparavant DG de Celtel Burkina lors du lancement officiel de la marque Airtel qui signifie la liberté de se réaliser. On aura suivi sur plusieurs chaines de télévision la publicité « Etre libre.com » sans savoir qui était caché derrière. Et bien, les choses sont désormais claires.

C’est Airtel qui fait son entrée au Burkina. Il remplace la marque Zain et s’engage à multiplier les avantages au profit des clients. Il arrive donc avec la promesse d’offrir des solutions innovantes, abordables et adaptées. Cela passera par l’élargissement du réseau, aussi bien en qualité qu’en termes de superficies couvertes et en coût de communication. D’ailleurs, la baisse des tarifs de communication a sensiblement baissé depuis l’annonce du rachat de Zain Afrique par la société indienne qui est le 5e plus grand opérateur de téléphonie au monde. Ce rachat a eu lieu le 08 juin 2010.

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Le DG Airtel Burkina John Ndjego et directeur marketing Guillaume Bédié

Pendant quatre mois, Barthi Airtel a travaillé à évaluer les opportunités afin d’offrir les produits et services abordables adéquats pour ses clients ainsi qu’à définir une stratégie pour attirer de nouveaux clients. Ainsi donc, la musique aura une place importante dans les services qu’offre Airtel car elle se présente comme l’élément fédérateur des Africains. « Elle reflète le rythme et le talent de notre nouvelle marque », soutient Guillaume Bédié, le directeur marketing.

Aussi, Airtel en plus des activités de communication s’investira dans les secteurs sociaux tels que l’éducation et la santé. Zain était inscrit dans cette logique déjà. Airtel promet de faire mieux en construisant des écoles et en offrant des fournitures scolaires. « Nous allons faire beaucoup plus d’investissements que nous n’avons fait jusque là », assure John Ndjego, le directeur général d’Airtel au Burkina.

Airtel opère désormais dans 19 pays au monde dont 16 africains. Selon des analystes, le taux de pénétration de la téléphonie mobile augmentera de 65% en Afrique Subsaharienne d’ici à 2013. Une augmentation qui constituera un catalyseur pour booster la croissance économique dans notre pays. Une croissance de 10% du taux de pénétration de la téléphonie mobile entrainerait une hausse du PIB de 1,2%. De plus, il permettra aux populations d’être en contact avec le monde extérieur et d’avoir accès à divers services (accès à l’éducation, aux soins et aux services bancaires). Airtel veut donc apporter aux populations la liberté de réaliser leurs objectifs.

C’est tout le mal qu’on puisse leur souhaiter

Comme un cheveu dans la soupe, il a été relevé un communiqué de presse ce vendredi matin qui faisait état de favoritisme à l’endroit de Telmob au détriment de Zain et Telecel. Un communiqué dont le directeur général de Airtel dit ne pas être partie prenante. Il se départit d’une telle revendication dont il dit tout ignorer. « Nous ne nous reconnaissons pas dans ce communiqué, pas du tout », affirme John Ndjego. « Et surtout, surtout, ce n’est pas notre façon de communiquer avec les autorités ; si nous ne sommes pas d’accord avec eux, on suit les voies formelles », insiste-t-il.

Revenant sur le communiqué demandant à ses partenaires de s’acquitter de leur obligation sous peine d’interruption des interconnexions, le DG d’Airtel reconnait avoir signé des accords d’interconnexion avec d’autres opérateurs téléphoniques, que ce soit au niveau national ou international. Les voies formelles ayant été exploitées, il ne fallait pas exclure la voie de presse qui « est une voie comme les autres ». « Des relations directes ont été établies avec ces partenaires et des solutions adéquates ont été trouvées », précise le directeur marketing, Guillaume Bédié. C’est donc dire que tout baigne et Airtel peut sereinement s’implanter au pays des Hommes intègres au grand bonheur des populations.

Moussa Diallo

Lefaso.net

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