06 novembre, 2010

Somalie: rançon record pour la libération d'un superpétrolier sud-coréen

Somalie: rançon record pour la libération d'un superpétrolier sud-coréen

Les pirates somaliens ont obtenu samedi une somme record de 9 millions de dollars pour relâcher un superpétrolier sud-coréen, quelques heures après la libération d'un cargo singapourien et de ses marins chinois, là aussi semble-t-il contre le versement d'une rançon conséquente.


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Les pirates somaliens ont obtenu samedi une somme record de 9 millions de dollars pour relâcher un superpétrolier sud-coréen, quelques heures après la libération d'un cargo singapourien et de ses marins chinois, là aussi semble-t-il contre le versement d'une rançon conséquente.

Le superpétrolier Samho Dream avait été capturé en avril dernier dans l'Océan indien, avec ses 24 membres d'équipage (5 Sud-Coréens et 19 Philippins), alors qu'il emmenait une cargaison de pétrole d'Irak vers l'Etat américain de Louisiane.

"Le bateau a été libéré ce (samedi) matin après le paiement de neuf millions de dollars à mes collègues", a affirmé par téléphone à l'AFP un pirate du port de Hobyo, Abdi Yare.

"L'argent a été lâché par un hélicoptère et ils (les pirates) sont en train de se le partager", a ajouté ce chef d'un groupe de pirate.

Le montant de 9 millions de dollars a été confirmé par d'autres pirates à Hobyo, aujourd'hui le principal repaire de pirates somaliens.

Il s'agit d'une des plus importantes rançons jamais versées à des pirates somaliens, atteignant ou dépassant les montants versés pour la libération des superpétroliers Sirius Star en janvier 2009 (entre 3 et 8 M USD selon les sources) et Maran Centaurus (entre 5,5 et 9 M USD selon les sources) en janvier dernier.

"Cela faisait deux semaines qu'ils (les pirates) réclamaient environ 15 millions de dollars mais on nous dit qu'ils ont finalement accepté 9 millions de dollars pour libérer le bateau", a indiqué à l'AFP un ancien de Hobyo, Mohamed Haji Ali.

"Ils ont reçu l'argent ce (samedi) matin et la plupart d'entre eux sont revenus à terre à bord de petites embarcations", a témoigné un pêcheur de Hobyo, Mohamed Said.

Quelques heures plus tôt un autre bâtiment retenu par des pirates somaliens, le cargo singapourien Golden Blessing, avait été libéré avec son équipage de 19 marins chinois, selon des sources concordantes.

Le ministère chinois des Transports a annoncé la libération du bâtiment, un pétrolier-chimiquier capturé fin juin, sans en détailler les circonstances.

"Les 19 marins chinois et le navire Golden Blessing ont été secourus sans encombre (samedi) à 01H03 heure de Pékin", a indiqué le ministère chinois des Transports dans un communiqué sur son site internet.

"Les 19 marins chinois sont sains et saufs. A l'heure actuelle, le Golden Blessing fait route vers des eaux sûres sous escorte navale chinoise", ajoute le communiqué.

Selon l'association Ecoterra, spécialisée dans les questions de piraterie, "le bateau a été relâché contre le paiement d'une rançon", même si l'armateur, Golden Pacific International Holdings, s'est pour sa part refusé à tout commentaire.

Le bateau, qui était retenu à Qandala (région autonome du Puntland, nord de la Somalie), a été libéré vendredi soir contre une rançon qui s'éleverait à plusieurs millions de dollars selon une source proche du dossier. Le Golden Blessing avait été capturé en juin alors qu'il faisait route entre l'Arabie Saoudite et l'Inde.

Un rapport de l'ONU publié mardi indique que les pirates somaliens ont accru leur activité au large de leurs côtes en 2010, parvenant à s'emparer de 37 navires pendant les neuf premiers mois de l'année, contre 33 pendant la même période de 2009.

Tout en notant que "l'efficacité des opérations maritimes s'est améliorée", le rapport souligne "que le niveau de violence employée par les pirates s'est accru".

La multiplication des patrouilles de surveillance et de contrôle dans le golfe d'Aden a également forcé les pirates somaliens à étendre leurs opérations loin dans l'océan Indien, ce qui "a considérablement élargi les zones maritimes menacées", souligne encore le document.

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