30 novembre, 2010

Présidentielle en Haïti: l'élection validée, deux favoris restent dans la course

AFP

Présidentielle en Haïti: l'élection validée, deux favoris restent dans la course

Présidentielle en Haïti: l'élection validée, deux favoris restent dans la course

La mission d'observateurs conjointe de l'Organisation des Etats américains (OEA) et des pays du Marché commun de la Caraïbe (Caricom) a jugé lundi que l'élection en Haïti était valide, malgré les "irrégularités", tandis que deux des favoris à la présidentielle ont décidé de rester dans la course.

"La mission conjointe ne pense pas que ces irrégularités, aussi sérieuses soient-elles, n'invalident les élections", a déclaré Colin Granderson, chef de la mission d'observateurs conjointe de l'Organisation des Etats américains (OEA) et des pays du Marché commun de la Caraïbe (Caricom)

L'activité a timidement repris dans la capitale Port-au-Prince, après le vote émaillé d'actes de violence qui ont fait deux morts et l'appel à l'annulation du scrutin lancé par une majorité des 18 candidats en lice pour la présidence.

Deux de ces candidats, des favoris, ont décidé lundi de revenir sur cette demande en expliquant que les fraudes imputées au pouvoir en place au profit du candidat Jude Célestin semblaient moins graves qu'attendu et donnant finalement l'impression de croire en leur chance de l'emporter.

"C'est probablement cette déclaration d'hier qui fait que les résultats qui arrivent aujourd'hui sont ce qu'ils sont", a dit au cours d'une conférence de presse le candidat Michel Martelly, mieux connu sous son nom de star de la chanson "Sweet Micky".

"Nous commençons à recevoir des procès verbaux qui montrent clairement" que "là où il n'y a pas eu de magouilles c'est le changement qui mène. On s'attend à ce que le changement gagne les élections", a-t-il ajouté. "Maintenant que je sais que je mène", a-t-il lancé.

Même réaction du côté de la favorite des sondages, Mirlande Manigat, qui a estimé qu'elle disposait de "bonnes chances de gagner", et s'est dite prête à participer à un éventuel second tour. "Compte tenu des circonstance dans lesquelles je me trouvais, j'avais demandé l'annulation, mais il y a de nouvelles données, alors je peux revenir sur ma décision", s'est-elle justifiée.

Les élections ont été validées dimanche soir pour la plus grande partie du pays par le Conseil électoral. Cet organisme a décidé d'annuler l'élection dans seulement 3,5% des bureaux de vote du pays, là où il y a eu des incidents majeurs. Il a promis de présenter un rapport sur les incidents qui ont émaillé le vote.

Wyclef Jean, star mondiale du hip-hop écarté de la course à la présidentielle en août, a appelé à organiser une expertise internationale pour avoir la garantie que chaque bulletin sera compté. "Si la communauté internationale n'a pas trouvé une vraie solution d'ici 24 heures, il y aura des violences", a-t-il prévenu.

Le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, s'est dit "préoccupé" par les incidents qui ont marqué le scrutin et averti que des heurts pourraient entraver la lutte contre le choléra, dans un pays qui se relève à peine de l'énorme tremblement de terre du 12 janvier (250.000 morts, plus d'un million de sans-abri).

Des observateurs américains du Center for Economic and Policy Research (CEPR) ont estimé que la consultation avait été entachée de nombreuses irrégularités et appelé la communauté internationale à rejeter cette "farce évidente".

La France et le Canada ont exprimé leur "préoccupation".

Les résultats du premier tour doivent être diffusés à partir du 5 décembre. Un éventuel deuxième tour pourrait avoir lieu le 16 janvier.

Pendant ce temps, l'épidémie de choléra continuait de s'étendre. Depuis son apparition dans le pays à la mi-octobre, le choléra a fait 1.721 morts, selon un nouveau bila

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