17 novembre, 2010

Premier contact avec les ravisseurs des sept otages d'AQMI au Niger

Sept employés des sociétés Areva et Vinci ont été enlevés le 16 septembre 2010 par Aqmi sur le site d'extraction d'uranium d'Areva à Arlit, dans le nord du Niger.
Sept employés des sociétés Areva et Vinci ont été enlevés le 16 septembre 2010 par Aqmi sur le site d'extraction d'uranium d'Areva à Arlit, dans le nord du Niger.
AFP
Par RFI

Selon des sources maliennes, un contact a été établi avec les ravisseurs des sept otages - dont cinq Français - enlevés sur le site du groupe minier Areva à Arlit au Niger, il y a exactement deux mois. Mais les négociations semblent très difficiles.

Cela fait deux mois, ce mardi 16 novembre 2010, que sept collaborateurs d'Areva ou de sous-traitants au Niger sont les otages d'al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi). Dans la nuit du 15 au 16 septembre dernier, un commando enlevait cinq Français, un Malgache et un Togolais sur le site d'une mine d'uranium du groupe français, à Arlit. Selon des sources maliennes et françaises, les otages sont détenus dans des collines désertiques du Timétrine, dans le nord-est du pays, à une centaine de kilomètres de l'Algérie. Un contact a été établi avec les ravisseurs, mais apparemment, une issue n'est pas visible à court terme.

« Négociations très difficiles, mais restons optimistes », voila comment une source proche du dossier résume la situation.

Officiellement, on ne connait toujours pas les revendications des ravisseurs. Mais une autre source malienne confie que « les ravisseurs demandent des choses impossibles », avant d’ajouter qu’il faut « un maximum de discrétion, pour obtenir des résultats ».

Des médicaments pour l'otage française souffrant d'un cancer

Parmi les otages, une femme de nationalité française, Françoise Larribe. Elle est malade d’un cancer. Via un canal malien, elle a pu obtenir des médicaments. C’est plutôt bon signe, parce que l’otage français assassiné fin juillet, Michel Germaneau, 78 ans, était lui aussi malade. Mais ses ravisseurs avaient catégoriquement refusé d’acheminer des médicaments.

Bon signe, donc, mais d’après nos informations - après l’appel lancé par le président malien Amadou Toumani Touré, pour que l’otage française soit libérée pour des raisons humanitaires – Aqmi a répondu : « Non. Pas question, du moins pour le moment ». Il faut donc s’attendre à de longues semaines, voire des mois de négociations.

Le ministère français des Affaires étrangères a demandé lundi 15 novembre aux touristes français de ne plus se rendre dans la région malienne englobant la ville de Mopti (centre-est), la plus visitée du pays, en raison d'un risque d'enlèvement subitement accru. Dans une actualisation figurant sur son site internet « Conseil aux voyageurs », le Quai d'Orsay a étendu vers le sud la zone coloriée en orange sur une carte et qui englobe désormais Mopti ainsi que les villes avoisinantes. La zone orange est « déconseillée sauf raisons impératives comme d'ordre professionnel », précise le ministère des Affaires étrangères sur son site.

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