Le 15 mars 2010, le Premier ministre Tertius Zongo lançait la grande campagne d’établissement de la carte nationale d’identité burkinabè (CNIB) dont l’objectif était de produire d’ici à la fin de l’année 2010, le maximum de CNIB au profit des citoyens burkinabè. Presqu’en fin de campagne, l’Office national d’identification (ONI) a convoqué la presse le mercredi 17 novembre 2010, aux fins de montrer les importants progrès et acquis réalisés durant cette période. Selon le directeur général de l’ONI, le colonel Abdou Diallo, à la date du 17 novembre 2010, 4 432 231 CNIB ont été produites sur une prévision de 5 000 000.
L’Office national d’identification a produit, à la faveur de la grande campagne d’établissement de la CNIB, 4 432 231 CNIB sur un objectif à atteindre de cinq millions de CNIB à la fin de l’année 2010. Pour en arriver à ce résultat, de nombreux efforts ont été consentis par l’institution selon le directeur général, le colonel Abdou Diallo, qui était entouré de ses collaborateurs pendant la conférence de presse.
Il s’agit du renforcement des capacités techniques, logistiques et humaines de l’ONI, de l’inauguration de la seconde salle de production de Ouagadougou et de celle de Bobo-Dioulasso intervenues respectivement les 15 mars et le 8 avril 2010, de l’augmentation des équipes mobiles chargées de la collecte des données qui sont passées d’une vingtaine à une cinquantaine à raison d’une équipe par province au minimum et de soixante équipes fixes, d’une fonctionnalité de trois équipes dans chaque centre de production 24h/24, du recrutement d’une agence de communication pour une information et une sensibilisation plus larges des populations des villes et des campagnes. En outre, des missions dans les treize régions du Burkina ont été effectuées par la direction générale afin de rencontrer les autorités de chaque région dans le but d’informer ces acteurs et de les impliquer davantage dans le processus d’une part, et d’autre part, de recenser les difficultés et y apporter des solutions.
Ce sont les efforts consentis par tous ces acteurs qui ont permis, selon Abdou Diallo, d’atteindre le nombre de 4 432 231 CNIB à la date du 17 novembre 2010. Tout en rappelant le nombre de CNIB produit par l’ONI depuis sa création en 2004 jusqu’en mars 2009 qui est de 700 000, le colonel Abdou Diallo a affirmé qu’au vu des résultats engrangés en faveur de la grande campagne, le bilan est largement satisfaisant. Il rassure par la même occasion que l’objectif qui est la production de 5 millions de CNIB sera atteint d’ici la fin de l’année 2010. Pour ce faire, la grande campagne de production massive de CNIB se poursuivra jusqu’à la fin de l’année 2010 au tarif de 500 F CFA. Dans le soucis d’apporter le maximum d’informations aux citoyens, Abdou Diallo a indiqué qu’un numéro vert qui est le 80 00 11 56, fonctionnel 24h/24, a été mis en place en août 2010.
"L’ONI n’a rien à voir avec l’abandon du croisement"
Les échanges avec les hommes de presse ont porté, entre autres, sur l’abandon du croisement des fichiers de l’ONI avec ceux de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) en vue de l’élection présidentielle du 21 novembre, sur le problème de la restitution des CNIB et sur la fiabilité de la collecte des données. En ce qui concerne le premier point, le colonel Abdou Diallo a affirmé être gêné de parler de cette question parce que "l’ONI n’a rien à voir avec l’abandon du croisement". Néanmoins, il a apporté une réponse : "Un décret a été pris pour autoriser l’ONI à extraire les données à caractère personnel pour la CENI afin de lui permettre de constituer le fichier électoral. Fort de ce décret, nous avons effectivement transféré ces données à la CENI.
Donc nous avons fait ce que nous avions à faire. Pourquoi le croisement a été abandonné ? Je ne peux pas répondre à cette question", a-t-il dit. Quant à la restitution des CNIB, le colonel Abdou Diallo a reconnu que des difficultés existent surtout dans les grandes villes mais a rassuré qu’elles sont en passe d’être résolues. Les données collectées sont fiables, selon lui, parce qu’un dispositif sécuritaire a été mis en place pour traquer les éventuels fraudeurs. Pour terminer, le directeur général de l’ONI a tenu à affirmer que son institution n’est pas créée pour les élections, comme certains pourraient le penser. Après les élections, l’opération d’établissement des CNIB poursuivra son cours.
Yannick SANKARA
Le Pays
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