05 novembre, 2010

Nucléaire iranien: les Six unis sur la nécessité d'"actualiser" leur offre

Nucléaire iranien: les Six unis sur la nécessité d'"actualiser" leur offre

Les Etats-Unis ont annoncé mercredi qu'ils ajoutaient à leur liste noire d'entreprises favorisant le programme nucléaire de Téhéran 37 sociétés basées en Allemagne, à Malte et à Chypre, qu'ils accusent de servir de prête-nom à la marine marchande iranienne.


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Les six puissances chargées du dossier du nucléaire iranien sont unies sur la nécessité d'actualiser l'offre faite à l'Iran sur le transfert à l'étranger d'une partie de son uranium, a affirmé vendredi le ministère français des Affaires étrangères.

"Il n'y a pas de désaccord entre les Six (France, Etats-Unis, Russie, Allemagne, Grande-Bretagne, Chine) sur la nécessité d'actualiser l'offre faite à l'Iran à l'automne 2009, et il n'y pas de désaccord non plus sur le principe et les paramètres de cette actualisation", a souligné le service de communication du Quai d'Orsay, sans préciser ces derniers.

Il y a un an, les Six avaient proposé à l'Iran de transférer 1.200 kg de son uranium faiblement enrichi vers la Russie puis la France afin de les transformer en barres de combustibles pour un réacteur de recherche civil basé à Téhéran, appelé TRR.

Depuis, l'Iran a augmenté son stock et les grandes puissances travaillent aujourd'hui sur une "actualisation" de leur offre, selon Paris.

"Il s'agit d'une actualisation mécanique, car les centrifugeuses continuent à tourner. C'est une simple question mathématique", a souligné vendredi lors d'un point-presse la porte-parole adjointe du Quai d'Orsay, Christine Fages.

Il y a quinze jours, le quotidien New York Times avait affirmé que les grandes puissances veulent voir désormais l'Iran transférer à l'étranger environ 2.000 kg de son uranium enrichi et non plus seulement 1.200 kg.

Jeudi, le journal français Le Monde a affirmé que les Etats-Unis proposaient, en plus d'un transfert hors d'Iran de 1.200 kg d'uranium enrichi pour le TRR, de demander aux Iraniens l'envoi en Russie d'environ 2.000 kg d'uranium enrichi supplémentaires. Ces 2.000 kg pourraient, selon Washington, être transformés en combustible pour la centrale nucléaire iranienne de Bouchehr, dont l'approvisionnement est assuré par la Russie.

Londres et Paris sont cependant opposés à cette perspective car les Iraniens pourraient ainsi légitimer la nécessité d'enrichir de l'uranium dans leur pays, a ajouté Le Monde.

Ni Washington, ni Paris n'ont démenti ni confirmé l'existence de cette proposition américaine liée à Bouchehr et le fait qu'elle divisait les Occidentaux.

"La centrale (de Bouchehr) ne saurait être une justification pour les Iraniens pour enrichir de l'uranium", s'est borné à dire vendredi le Quai d'Orsay.

Les puissances occidentales soupçonnent l'Iran, qui dément, de vouloir acquérir l'arme nucléaire sous couvert d'un programme nucléaire civil. Plusieurs résolutions de l'ONU, assorties de sanctions, exigent un arrêt de l'enrichissement d'uranium par l'Iran, mais sans effet jusqu'à présent.

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