28 novembre, 2010

La nouvelle «bombe» de WikiLeaks serait imminente

lefigaro.frParmi les sujets susceptibles de figurer dans les fuites figurent le Proche-Orient, mais aussi l'Afghanistan et l'Irak.
Parmi les sujets susceptibles de figurer dans les fuites figurent le Proche-Orient, mais aussi l'Afghanistan et l'Irak. Crédits photo : DAVID FURST/AFP

Déjà à l'origine de la fuite de milliers de documents sur l'engagement américain en Afghanistan et en Irak, le site WikiLeaks devrait publier ce dimanche une nouvelle vague de révélations, dont un millier pourrait concerner la France.

Washington se prépare au pire, Londres tremble, Moscou s'inquiète… La publication imminente par WikiLeaks de millions de documents secrets américains donne la migraine à de nombreux gouvernements, ce week-end, les Etats-Unis s'insurgeant contre une démarche «dangereuse» et multipliant les contacts avec leurs partenaires pour amortir le choc.

Vendredi, la secrétaire d'Etat américaine, Hillary Clinton, a d'ailleurs personnellement décroché son téléphone pour prévenir les dirigeants français, afghans, émiratis, britanniques ou encore chinois du contenu possible des câbles diplomatiques dont le site internet est en possession. «Dans tout le département d'Etat, de hauts responsables entrent en contact avec des pays pour les prévenir», a aussi confié le porte-parole de la diplomatie américaine, Philip Crowley.

L'entreprise de limitation des dégâts est d'autant plus aléatoire que WikiLeaks disposerait de près de 3 millions de documents de toutes sortes émanant des ambassades américaines dans le monde entier : analyses, compte-rendu de réunions avec des dirigeants étrangers, notes diverses... Parmi les sujets susceptibles de figurer dans les fuites figurent le Proche-Orient, mais aussi l'Afghanistan et l'Irak. Selon le site internet français Owni.fr, bien informé sur WikiLeaks, le New York Times, le Spiegel, le Guardian, El Pais et Le Monde publieront leurs premières analyses des documents dimanche à partir de 22h30, heure de Paris. Des fuites sont toutefois attendues un peu plus tôt dans la journée.

«Des agissements extrêmement dangereux»

Ces papiers confidentiels étaient destinés à l'usage exclusif du gouvernement américain, et le département d'Etat met en garde depuis des jours contre les risques que leur publication présente pour les Etats-Unis et leurs alliés. Dans un entretien que CNN doit diffuser dimanche, le chef d'état-major interarmées américain, l'amiral Michael Mullen, a qualifié les agissements de WikiLeaks d'«extrêmement dangereux». La démarche de WikiLeaks est «un obstacle absolu à ma fonction, qui est de pouvoir discuter en confiance avec les gens», a pour sa part déploré James Jeffrey, l'ambassadeur des Etats-Unis à Bagdad.

A Moscou, le quotidien Kommersant a aussi affirmé que les fuites comportaient des appréciations «désagréables» qui pourraient blesser Moscou. A Londres, où le gouvernement Cameron a appelé les patrons de presse à «garder à l'esprit» les implications des fuites pour la sécurité du Royaume-Uni, «la divulgation de secrets britanniques sème la panique», assurait samedi le quotidien populaire Daily Mail. Quant à la France, elle serait concernée, à en croire le site internet Owni.fr, par 500 à 1.000 mémos en possession de WikiLeaks.

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