02 novembre, 2010

La Côte d'Ivoire attend le résultat de la présidentielle, l'ONU satisfaite

Un bureau de vote, le 31 octobre 2010, à Abidjan, en Côte d'Ivoire.

Un bureau de vote, le 31 octobre 2010, à Abidjan, en Côte d'Ivoire. LUC GNAGO /REUTERS

ELECTION - Le vote s'est déroulé dans le calme...

Les autorités électorales de Côte d'Ivoire procédaient lundi au dépouillement des milliers de bulletins déposés la veille dans les urnes, au premier tour d'une élection présidentielle historique censée tourner la page d'une décennie de crise. Un scrutin qui s'est déroulé dans le calme.

Le chef de la mission de l'Onu, Y. J. Choi, a évoqué dans la soirée un taux de participation supérieur à 80%. La commission électorale, qui a fait état d'un taux de participation de 60 à 70%, pour 5,7 millions d'inscrits, s'est donné trois jours pour annoncer les résultats d'un scrutin que les observateurs voient plutôt se jouer lors d'un second tour, fixé au 28 novembre.

L'ONU satisfaite

Y. J. Choi a rencontré le président Laurent Gbagbo et ses deux principaux adversaires de ce premier tour, l'ex-chef d'Etat Henri Konan Bédié et l'ancien Premier ministre Alassane Ouattara, pour s'assurer qu'ils respecteraient bien le verdict des urnes.

«Qui aurait pu imaginer que la participation atteindrait de tels sommets? Nous parlons d'une participation supérieure même à 80% et sans incident majeur», a dit Y. J. Choi après avoir rencontré Laurent Gbagbo dans sa résidence de Cocody, un quartier d'Abidjan.

Durant la nuit, la commission n'a livré qu'une poignée de résultats concernant la diaspora ivoirienne dans trois pays européens. Auguste Miremont, son porte-parole, a promis de nouveaux résultats à 11h GMT (12h, heures françaises).

Dans le calme

Le premier tour du scrutin, repoussé à six reprises depuis 2005, a mis aux prises le président sortant Laurent Gbagbo, l'ancien président Henri Konan Bédié, chassé du pouvoir par un coup d'Etat fin 1999, et l'ex-Premier ministre Alassane Ouattara, qui n'avait pu se présenter à la précédente élection pour cause de «nationalité douteuse». Les trois candidats ont salué le déroulement du scrutin, qui s'est déroulé dans le calme.

Chacun des camps a organisé des «nuits électorales» pendant lesquelles ils ont comptabilisé publiquement les résultats envoyés par leurs représentants dans les 20.000 bureaux de vote installés pour l'élection.

Un haut responsable du Rassemblement des Républicains (RDR) d'Alassane Ouattara a déclaré à RFI que l'ancien Premier ministre était en tête et pourrait l'emporter au premier tour, sans fournir d'autres précisions.

Mais les candidats devraient s'abstenir d'annoncer quoi que ce soit avant la commission électorale. «Si la commission est transparente», remarque un observateur international, «personne ne se fiera à ce que disent les candidats.»

Avec Reuters

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