15 novembre, 2010

La campagne électorale au Burkina Faso et les étudiants

Par RFI

Les Burkinabé sont appelés aux urnes dimanche prochain, 21 novembre 2010. Le président Blaise Compaoré affrontera six adversaires de l’opposition. A Ouagadougou, c’est donc la dernière semaine de la campagne électorale qui a démarré assez timidement.

Le président sortant Blaise Compaoré se présente face aux électeurs tout auréolé qu’il est de son statut de médiateur, notamment au Togo, en Côte d’Ivoire et en Guinée. Mais cette ne lui sert pas forcément auprès de la jeunesse de son propre pays.

Il semble oublié le temps où le président Blaise Compaoré était considéré comme l’homme de toutes les déstabilisations en Afrique de l’Ouest. Aujourd’hui, le chef de l’Etat burkinabé se présente devant ses électeurs en rassembleur, en bâtisseur, mais aussi en homme de paix.

Rencontre avec des étudiants

A la cité universitaire de la Patte d’Oie, Sylvain, Faustin, Nasser, Marcel et Victorien ne sont pas indifférents : « Quand la case du voisin brûle, on ne peut pas rester là, sans rien faire. Il faut lui venir en aide. C’est l’image du président du Faso, Blaise Compaoré, qui est rayée d’or. Mais au-delà de cela il y a le rayonnement international du Burkina Faso. A l’ONU on est incontournables, aujourd’hui. Dans la médiation régionale, quand il y a un conflit, d’abord on vient voir le président Blaise Compaoré pour essayer de voir comme résoudre ce conflit. L’image du pays, oui ! Mais cette image, qui en profite ? La logique aurait voulu que dans son propre pays tous puissent en profiter. Mais c’est le revers de la médaille ici au Burkina Faso », déplore un des étudiants.

« Vous êtes venus dans cette cité (universitaire). Vous voyez une chambre prévue pour deux. Mais souvent on est à cinq ou six. C’est déplorable. Il (Blaise Compaoré) est très mal placé pour donner des leçons de démocratie, avec 23 ans au pouvoir. Ce n’est pas possible. C’est bien de contribuer à la recherche de la paix dans d’autres pays. Mais, (s'adressant à Compaoré) pense à ton pays, pense à la jeunesse de ton pays. On a besoin d’amphis. On a besoin de cités universitaires. On a besoin d’emplois ! ».

Tous ces étudiants estiment que cette campagne électorale a, au moins, le mérite de mettre le projecteur sur les sujets de politique intérieure du Burkina Faso.

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