08 novembre, 2010

Koudougou et Poa mobilisés pour la victoire du « Lion »



Boukary Kaboré dit « le Lion » a procédé, le jeudi 4 novembre 2010, au lancement officiel de sa campagne pour l’élection du Président du Faso dans son fief à Koudougou. Il s’agit d’une caravane qui va relier plusieurs localités du pays pour mobiliser la population autour de sa candidature.

« C’est à Koudougou que j’ai été investi comme candidat à l’élection du Président du Faso. Donc c’est ici que je lance ma campagne. Nous sommes là pour le lancement d’une caravane qui va faire le tour du Burkina Faso et non pour un meeting. Je ne suis plus à présenter à Koudougou car c’est d’ici que toutes les grandes œuvres que j’ai accomplies avec mes camarades pour le pays ont débuté. Je suis un fils de la ville et partant du pays tout entier ». C’est en ces termes que Boukary Kaboré dit « le Lion du Boulkiemdé », candidat de l’Union panafricaine sankariste/Mouvement progressiste a justifié le fait que sa campagne a été lancée le jeudi 4 novembre 2010.

Comme à ses habitudes et ne voulant pas reléguer au second plan les règles traditionnelles, il s’est rendu au domicile du Laalé Naaba Sanem pour recueillir les bénédictions de ses ancêtres avant de s’adresser à la population. Prenant la parole au nom des associations, des personnes physiques et des partis politiques qui soutiennent la candidature du « Lion », Romain Conombo, directeur de campagne du candidat a expliqué aux Koudougoulais qu’avant chaque année électorale, la nature sinistre d’abord le peuple burkinabè pour lui dire que son malheur se trouve dans le choix de son président qui n’a jamais apporté le bonheur dans le pays.

« En 1997, des vents violents ont frappé le Burkina Faso, en 2004 c’était une grave sécheresse qui a détruit les semences et décimé des animaux, en 2009 nous avons vécu le 1er septembre avec des multiples inondations à l’intérieur du pays. Toutes ces années se situent à la veille d’une année de l’élection présidentielle. C’est une façon pour la nature de dire au peuple que Blaise Compaoré est la source des problèmes du pays », a révélé M. Conombo.

A la suite de son directeur de campagne, le candidat « himself » prendra la parole (sous des acclamations bien nourries et des slogans : « Le pouvoir au peuple…) » pour dire qu’il n’est pas un candidat qui fait des promesses. « Je suis venu vous dire que si vous donnez vos voix à un voleur, ne venez pas après me dire que les caisses de l’Etat sont vides. Si vous donnez vos voix à un sorcier, ne me dites pas plus tard que vos enfants meurent. Je ne vous promets rien car la construction du pays incombe à nous tous », a lancé « le Lion ». En outre, il a explicité le contenu de son programme à ses militants. Son plan de developpement est plus orienté vers l’agriculture, la santé et l’éducation.

Sur ce dernier point, le candidat dit qu’il est contre la politique de priorisation de la scolarisation des filles que le Burkina a adoptée depuis un certain temps. Pour lui, « le plan d’éducation ne doit pas s’accentuer uniquement sur le cas des filles. Il faut faciliter l’accès de l’école à tous les enfants burkinabè de 7 ans sans distinction de sexe. Ainsi, les écoles seront pleines de filles parce qu’elles sont les plus nombreuses et non dire que la scolarisation des filles est une priorité de l’Etat », a martelé « le Lion du Boulkiemdé ». De son point de vue, « le Burkina Faso est un malade ambulant ».

Les gens n’ont plus accès à la santé comme au temps de la Révolution où les villageois étaient vite pris en charge lorsqu’ils étaient soufrants. Les produits pharmaceutiques sont chers pour la population et l’accessibilité aux soins dans les centres sanitaires est devenue un luxe pour le citoyen lambda. Toutes ces situations existent parce que « le système est pourri ».

Le candidat a par ailleurs indiqué à la population de Koudougou que le lancement de la campagne électorale par le parti du président sortant, Blaise Compaoré dans la « tanière du Lion Koudougou » est une provocation. Et par cet acte, le candidat Blaise Compaoré a signé sa propre défaite parce qu’il sera « dévoré » au soir du 21 novembre par « le Lion du Boulkiemdé ».

Les propos du « Lion » ont eu un écho positif au sein de la population acquise à sa cause. Issaka Nabi, au nom de tous les militants, fera savoir au prétendant au palais de Kosyam qu’il peut démarrer sa campagne sans crainte. « Nous, militants et fils de Koudougou, allons vous soutenir pour la victoire finale », a-t-il laissé entendre. La première escale de la caravane après son départ de Koudougou a été dans le village natal du candidat, Poa (commune rurale située à 25 km de Koudougou).

On dit souvent que nul n’est prophète chez soi. Mais vu le monde qui attendait « le Lion » dans son fief, tout porte à croire que ses parents le soutiennent avec la dernière énergie. Une haie d’honneur accompagnée de cris de joie ont accueilli Boukary Kaboré. La foule scandait des slogans du genre : « à bas les voleurs de la République », « le Lion au pouvoir », « Boukary président ».

Steven Ozias KIEMTORE

sidwaya

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