03 novembre, 2010

Espionnage de journalistes : le "Canard enchaîné" persiste


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Le Canard enchaïné.

"Le Canard enchaîné" DR

Dans son édition du mercredi 3 novembre, Le Canard enchaîné explique que le président de la République supervise personnellement la surveillance de journalistes enquêtant sur des affaires sensibles. La majorité et l'Elysée ont balayé d'un revers de main ces accusations, mais le directeur de l'hebdomadaire et signataire de l'article, Claude Angeli, maintient ses accusations.

L'Elysée a parlé d'affirmations "farfelues", "l'Elysée peut dire ce qu'il veut, les sources du Canard sont bonnes et on ne se lance pas avec un titre comme ça sans biscuit", a assuré M. Angeli, répondant aux critiques de la majorité, qui discrédite les révélations de l'hebdomadaire satirique. Nicolas Sarkozy "veut connaître les sources. Quand on enquête sur les sources, eh bien on tombe sur les journalistes et donc c'est de l'espionnage de journalistes, ce qui est formellement interdit par la loi française et par la Commission européenne", a rétorqué M. Angeli.

"Il est normal que Nicolas Sarkozy soit en colère, il est normal qu'il ait envie de savoir, mais de là à mettre le contre-espionnage là-dessus pour connaître les responsables des rumeurs visant son couple ou pour rechercher qui s'intéresse un peu trop aux rétrocommissions du Pakistan, à l'affaire Woerth-Bettencourt..."

Pour le Parti socialiste, "l'heure des explications est venue. Il ne faut pas laisser le soupçon s'installer davantage". Marie-Pierre de la Gontrie, secrétaire nationale PS aux libertés publiques et à la justice, a déclaré lors d'une conférence de presse mercredi matin : "Nous ne portons pas d'accusation. Mais les révélations du Canard enchaîné sont extrêmement graves. Nous demandons qu'une enquête soit menée et que le patron de la DCRI, Bernard Squarcini, soit entendu par la commission des lois de l'Assemblée nationale."

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