12 novembre, 2010

Eau et électricité dans l’administration publique : Des compteurs prépayés pour réduire la note

Rien ne sera plus comme avant dans l’administration publique, le gâchis constaté le plus souvent dans l’utilisation de l’eau et de l’électricité prendra fin. En tout cas, c’est ce que laisse croire le ministère de l’Economie et des Finances, à travers la Cellule de gestion de l’énergie (CGE). Du 10 au 12 novembre 2010 à Ouagadougou, les correspondants énergie des différents ministères et institutions publics seront formés sur la gestion de l’eau et de l’électricité en vue d’une réduction efficiente des factures de l’Etat.

Pour une première fois, 200 compteurs prépayés d’eau et d’électricité ont été acquis pour alimenter les bâtiments de l’administration publique. Et pour familiariser les acteurs de l’énergie sur ce nouveau mode de gestion, les Correspondants énergie, qui œuvrent déjà sur le terrain pour une consommation rationnelle, ont 3 jours de formation et de sensibilisation sur « les démarches de maîtrise des consommations d’eau et d’électricité dans les bâtiments publics ». Cette initiative, si elle est menée à bien, contribuera à réduire les dépenses de l’Etat qui ne cessent de gonfler.

Tenez- vous bien ! En dehors de la facture du téléphone qui a une tendance en baisse (6 951 506 614 F CFA en 2008 à 6 600 525 943 en 2009), l’eau et l’électricité ne cessent de grimper. Selon les données statistiques, de 2008 à 2009, la facture d’eau est passée de 5 802 125 638 F CFA à 6 442 100 096F.

Celle de l’électricité est passée de 12 790 570 409 F CFA en 2008 à 14 295 649 639 F CFA en 2009. Cependant il n’y a pas péril en la demeure. Le directeur général du Patrimoine de l’Etat, Tibot Ouédraogo, a rassuré que des actions sont déjà menées pour revoir à la baisse cette consommation galopante.

Il s’agit, entre autres, de l’élaboration des circulaires réglementant l’utilisation de l’eau, l’électricité et le téléphone dans les bâtiments publics ; de la déconnexion des branchements privés (kiosques, restaurants, secrétariats) dans les ministères et institutions.

En plus des notions sur le système de tarification de l’eau et de l’électricité, les participants seront formés sur des techniques de détection des fuites d’eau dans un bâtiment.

A terme, ce projet-pilote, s’il est bien suivi, relève le DG du Patrimoine de l’Etat, permettra « d’instaurer dans notre administration des comportements positifs, capables de générer des économies substantielles au bénéfice du budget national ».

L’utilisation de ces compteurs prépayés apportera un plus aux actions déjà entreprises pour la réduction des factures de l’Etat.

Issa Bebané (stagiaire)

L’Observateur Paalga

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