17 novembre, 2010

CINQ QUESTIONS AU CANDIDAT BLAISE COMPAORE


1. Quels sont les axes autour desquels s’articule votre projet de société ?

Réponse : Mon programme pour les cinq (5) ans à venir qui s’intitule « Bâtir ensemble, un Burkina émergent » s’est construit dans une dynamique de consolidation des acquis et d’accélération du rythme de nos réalisations. Ma conviction est établie que l’émergence est envisageable à condition de l’adosser à une totale mobilisation de tous les Burkinabè, tournés vers le travail productif et l’atteinte de cet objectif. Nous nous devons alors d’opérer des choix stratégiques cohérents et pertinents, de mesurer régulièrement l’impact des politiques par des mécanismes de veille et de suivi, d’avoir ensemble la volonté de l’action commune. Pour ce faire, j’accorde une place importante à l’investissement qui valorise l’épanouissement de l’humain.

Il annonce des actions vigoureuses dans les secteurs de la santé, de l’éducation, de la formation professionnelle, de la jeunesse, du renforcement des capacités et du développement de l’intelligence économique. Un pays ambitieux doit pouvoir compter sur des hommes dans la plénitude de leurs capacités physiques et intellectuelles pour relever les défis du monde d’aujourd’hui. C’est un axe majeur dont la réalisation est déterminante à notre succès.

Je fais du développement institutionnel et de la gouvernance, une clé de voûte de mon programme. Je propose, d’une part un Etat qui s’appuie sur une administration soucieuse des droits du citoyen et promotrice d’une citoyenneté responsable. D’autre part, un toilettage de notre loi fondamentale visant à lui conférer après vingt (20) ans de pratique, un souffle vivifiant qui s’appuie sur la création d’un Sénat et un renforcement du pouvoir législatif. Je poursuivrai toujours dans ce sens, les réformes tendant à asseoir l’indépendance et la crédibilité du pouvoir judiciaire.

Le troisième chantier que je préconise dans mon programme est le volet économique. Bâtir une économie émergente suppose d’actionner tous les leviers des secteurs productifs et marchands, de mettre l’administration au service du citoyen, de manière à stimuler une croissance très forte qui oscille aux alentours des 8-10%. Je mettrais pour cet objectif, l’accent sur l’agriculture et l’élevage comme moteur de cette croissance, l’accès à l’énergie, surtout pour les populations rurales, pour impulser le développement des PME et d’une industrie capable de créer de l’emploi et de la plus value, la poursuite de l’extraction minière et le développement de l’économie de services.

Enfin, l’ambition de l’émergence doit générer des pôles de croissance et de compétitivité. Nous devons offrir les opportunités à chaque région de développer et de valoriser ses potentialités et de participer avec plus de valeur ajoutée à la croissance de l’économie. Cette vision va reposer sur une politique mieux orientée de l’aménagement du territoire qui prenne en compte les atouts de chaque région en termes de niveau de développement, de ressources humaines et naturelles.

2. Que proposez-vous comme solution à la lutte contre la pauvreté dans un pays comme le Burkina Faso ?

Réponse : La lutte contre la pauvreté entre dans le cadre global de la croissance de l’économie nationale. C’est pourquoi, je la conçois à travers la combinaison d’actions multiples et concomitantes dans les secteurs de production, en agissant notamment sur le développement des forces productives, dans les secteurs de soutien à la production, avec pour but l’insertion des régions enclavées dans le circuit économique.

C’est dans cette optique, que j’énonce dans mon programme deux actions importantes que sont, l’éradication de la pauvreté rurale et le renforcement de la politique genre. La lutte contre la pauvreté sera matérialisée en conséquence et dans l’objectif de l’émergence par des investissements massifs dans l’agriculture et l’élevage, les aménagements hydro agricoles, l’acquisition d’outils modernes de production. C’est le sens de l’engagement de doter les producteurs agricoles de 20.000 charrues par an dont 10.000 pour les femmes.

La lutte contre la pauvreté se traduira également par la construction et l’extension des infrastructures routières, énergétiques, minières, éducatives et sanitaires. En somme, la stratégie de croissance accélérée, charpente de cette lutte contre la pauvreté va se décliner en termes de création de pôles économiques de croissance, par un encouragement des investissements étrangers. En sus, il faut soutenir toutes ces actions par l’achèvement du processus de la décentralisation, par notamment l’affectation des ressources et des personnels pour un développement véritable à la base. J’ai enfin l’ambition de doter les populations rurales de moyens pour créer une économie locale compétitive de manière à leur donner un pouvoir d’achat plus visible.

3. Que proposez-vous pour la paix et la stabilité au Burkina Faso ?

Réponse : La culture de la paix et de la stabilité a toujours été le fil conducteur de mon action. On ne peut bâtir durablement que si l’environnement est apaisé et que le citoyen, l’investisseur, les acteurs du développement évoluent tous avec l’assurance et la certitude que le climat est favorable et offre toutes les garanties à sécuriser et à rentabiliser les activités qu’ils entreprennent.

Il s’agit donc pour moi d’un credo que je me propose d’élargir dans le programme pour l’émergence. Aussi, je vais agir à l’élargissement des espaces de liberté, à mettre l’accent sur l’union, la solidarité et le progrès continu, à étendre les créneaux du dialogue, de la concertation et du développement participatif, à privilégier le consensus et à favoriser l’épanouissement de chaque citoyen afin de réussir le formidable pari d’un Burkina émergent. Ces deux notions exigent également de renforcer les institutions de la république et de permettre à chacune de jouer parfaitement son rôle.

4. Quelles sont les solutions pour résoudre le problème du chômage surtout des jeunes ?

Réponse : Dans le programme de « Progrès continu pour une société d’espérance », je fais déjà de l’emploi des jeunes une priorité. Mais, j’ai la conviction qu’il faut, concernant ce point crucial, travailler dans la constance. La remise en question doit être continue et le ministère de la Jeunesse et de l’Emploi travaille dans ce sens.

Le plan d’action sur l’employabilité des jeunes adopté par ce ministère entre dans une stratégie qui fait de cette frange très nombreuse de notre pays, un acteur central et premier bénéficiaire du développement national. C’est donc une ressource précieuse qu’il faut valoriser en lui ouvrant les portes du savoir, de la formation technique et professionnelle. En outre, je veillerais à être à l’écoute de la jeunesse, à ce qu’on l’assiste et l’accompagne dans ses initiatives et dans son accès au monde du travail et de la production. Enfin, j’instruirais le ministère en charge pour que la question des stages d’apprentissage, qui connaît des avancées notables, trouve une solution définitive.

5. Que comptez-vous faire pour le rayonnement international du Burkina Faso ?

Réponse : Mon ambition est de faire du Burkina Faso, un pays que l’on cite en exemple. C’est pour cela que j’ai toujours travaillé à ce qu’il s’ouvre sur le monde et à le positionner dans une vocation de plaque tournante internationale.

Suivant cette vision, l’image que notre pays renvoie, me paraît primordiale pour asseoir son rayonnement et inspirer la confiance et le respect de ses interlocuteurs. A ce titre, je vais poursuivre et consolider la politique d’investissement dans les infrastructures touristiques, la valorisation et la promotion des sites principaux et secondaires. Dans les secteurs culturel et sportif, la politique de construction du cadre infrastructurel, de soutien à nos sportifs, artistes et hommes de culture méritants, d’augmentation des budgets y relatifs sera orientée dans le sens d’en faire des leviers du développement. Concernant la diplomatie, l’action sera de consolider les nombreux acquis et positions de choix du Burkina Faso au plan international.

J’agirais en faveur de la promotion du bon voisinage et de l’intégration économique, de la paix et de la coopération mutuellement avantageuse avec tous les pays. Le Burkina émergent doit demeurer une nation qui avance résolument, fière et respectée

sidwaya

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