21 octobre, 2010

La Russie entreprend un vaste programme de privatisations

Le Kremlin, reflété par la façade vitrée du siège de la compagnie Rosneft, dont le gouvernement a annoncé la privatisation à venir, mercredi 20 octobre.
AFP/DENIS SINYAKOV
Le Kremlin, reflété par la façade vitrée du siège de la compagnie Rosneft, dont le gouvernement a annoncé la privatisation à venir, mercredi 20 octobre.

Le gouvernement russe a approuvé un programme de privatisations pour un montant estimé de 42 milliards d'euros sur cinq ans, a annoncé mercredi 20 octobre le vice-premier ministre russe, Igor Chouvalov. La liste comprend neuf cents entreprises, parmi lesquelles figurent le pétrolier Rosneft, la banque semi-publique Sberbank ou encore la banque publique VTB, deuxième du pays en termes d'actifs. "Selon les données préliminaires, grâce à la réalisation du programme de privatisations, le gouvernement pourrait recevoir 1 800 milliards de roubles [42 milliards d'euros]", a déclaré M. Chouvalov, cité par l'agence Itar-Tass.

La liste présentée aujourd'hui, qui comprend des entreprises considérées comme stratégiques, doit encore être signée par le président, Dmitri Medvedev. Concernant le groupe Rosneft, le gouvernement russe est prêt à vendre 15 % d'actions dans les cinq ans et à perdre son contrôle après 2015. Pour la société de chemins de fer russes, la RJD, Moscou envisage entre 2013 et 2015 de vendre sur le marché 25 % moins une action. Pour la Sberbank, il est envisagé de réduire la participation de la banque centrale russe (BCR) entre 2011 et 2014, a indiqué M. Chouvalov, sans donner plus de détails sur le paquet d'actions qui sera mis en vente. Enfin, le vice-premier ministre a confirmé la volonté du gouvernement de vendre 10 % d'actifs dans la banque VTB en 2010, de se séparer encore d'un paquet de 10 % en 2011 et d'une autre part comprise entre 10 % et 15 % en 2012.

A la fin de juillet, les autorités russes avaient annoncé avoir établi une liste de sociétés publiques ou semi-publiques qui seront partiellement mises en vente entre 2011 et 2013. Cette nouvelle vague de privatisations, la plus grande depuis les années 1990, a pour objectif de contribuer à moderniser le pays et à maîtriser son déficit budgétaire.

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