30 octobre, 2010

Déblocage des terminaux : à Marseille, les navires déchargent

Les salariés ont voté la reprise de l'activité, alors que Lavera et Fos-sur-Mer étaient paralysés depuis un mois par une grève de protestation contre l'application de la réforme portuaire.


Le terminal pétrolier de Lavera a été débloqué vendredi par des agents de la CGT après un mois de grève. (AFP) Le terminal pétrolier de Lavera a été débloqué vendredi par des agents de la CGT après un mois de grève. (AFP)

Seize navires étaient en cours de déchargement samedi 30 octobre au matin sur les terminaux pétroliers de Fos-sur-Mer et Lavera (Bouches-du-Rhône), débloqués vendredi par des agents de la CGT après un mois de grève, a-t-on appris de source portuaire.

Selon Le Monde.fr, la CGT n'a livré aucun détail sur le contenu des dernières négociations. "Un certain nombre d'éléments ont permis de proposer la reprise de l'activité qui a été actée par les salariés", a expliqué, lors d'une conférence de presse à Martigues, Pascal Galéoté, responsable du syndicat CGT des agents portuaires des bassins est de Marseille et des terminaux pétroliers.

Quatre semaines pour traiter 80 navires

Quand les seize premiers navires "auront fini, ils seront remplacés par 16 autres", a-t-on indiqué à la vigie de Fos, en précisant que le temps de déchargement moyen était de 20 heures. Sur le week-end, une trentaine de navires devraient donc pouvoir décharger. Parmi ces 16 navires figurent trois pétroliers chargés de brut, qui mettront de 24 à 36 heures à décharger leur cargaison, et huit de produits raffinés, a précisé une source à la direction du port.

Sur les 20 postes à quai disponibles sur les terminaux de Fos et Lavera, quatre sont dévolus au pétrole brut, qui manque depuis le 27 septembre à sept raffineries françaises et Suisse alimentées par ces terminaux, dont quatre autour de l'Etang de Berre.

Application de la réforme portuaire

La direction du GPMM a estimé vendredi qu'environ quatre semaines seraient nécessaires pour traiter les quelque 80 navires (38 chargés de brut, 20 de raffinés, 13 de gaz et quatre péniches) bloqués au large de Fos et de Marseille.

Situés à une trentaine de kilomètres de Marseille, les terminaux de Fos-Lavera alimentent en pétrole brut près d'un tiers des raffineries françaises. Au coeur du conflit, se trouvait l'application de la réforme portuaire, avec la création d'une filiale, Fluxel, détenue à 60% par le port et à 40% par le privé, pour gérer les terminaux pétroliers. La CGT en avait accepté le principe fin 2008 et 220 agents doivent y être détachés.

(Nouvelobs.com)

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