30 octobre, 2010

Blaise à Koudougou, Me Sankara à Bokin

Une lettre pour Laye

Election présidentielle du 21 novembre 2010

Blaise à Koudougou, Me Sankara à Bokin

Tout est bien qui finit bien ! Et même s’il tombe encore des crachins en maints endroits du Faso en cette fin d’octobre, tournons la page de la saison hivernale 2009-2010, qui aura tenu toutes ses promesses.
Aussi la campagne agricole nous donne des raisons d’espérer l’aboutissement de la réalisation alimentaire.
Le ciel et les mânes des ancêtres en soient loués, et que l’abondance promise soit partagée par tous les démunis de la terre.

Je n’en dirais pas plus, cher cousin, puisque depuis bientôt deux semaines, bien de villageois se bousculent aux portes de Simonville, qui chargés de mil, qui de sorgho, qui encore de haricot pour le bonheur des leurs qui n’ont point eu la joie de remuer la terre.
Car, c’est ainsi le moogho, où l’esprit de partage reste un héritage jalousement gardé.

Tes oncles Boubacar Zida Sidnaaba et Yacouba Jacob Barry ne diront pas le contraire, car, pas plus tard qu’hier, j’apercevais une colonne de jeunes agriculteurs devant leurs portes pour partager avec eux les fruits de la croissance.

Vous leur devez bien cela à eux qui, durant toute la campagne agricole, se plaisaient à vous donner les prévisions et les relevés pluviométriques à l’instar des sorciers du ciel.
N’est-ce pas de bon augure, cher cousin, pour les funérailles et les fêtes de fin d’année, qui se profilent à l’horizon ?

En attendant de te faire le bilan de la saison dans ma prochaine lettre, voici donc les derniers relevés de ce mois d’octobre (du 21 au 27), qui fera bientôt place à l’harmattan : Dori : 0 mm ; Ouahigouya = 41,8 mm ; Ouagadougou-aéro = 3,7 mm ; Dédougou = 42,4 mm ; Fada N’Gourma = 10,8 mm ; Bobo-Dioulasso = 22,5 mm ; Boromo = 14,8 mm ; Pô : 10,1 mm ; Gaoua = 22,2 mm ; Bogandé = 0,8 mm.

Cela dit, cher Wambi, c’est ce dimanche 31 octobre que la Commission électorale nationale indépendante (CENI) lâchera les sept Etalons en lice pour la présidentielle du 21 novembre.
Trois semaines donc pour convaincre et conquérir l’électorat, qui ne se sera pas bousculé pour autant pour s’inscrire sur les listes électorales.
A l’heure où je traçais ces lignes, cher Wambi, seuls deux des sept prétendants au palais de Kosyam m’ont fait parvenir leur programme de campagne :

Blaise Compaoré, naturellement, qui, dès ce même dimanche 31 octobre, tiendra son premier meeting de campagne dans l’après-midi à… Koudougou ;
ensuite, Me Bénéwendé Stanislas Sankara, porté par la coalition Burkind-lom (Intégrité), qui a choisi son fiel de Tema-Bokin dans le Passoré pour le grand bain de dimanche 31 octobre à 16 h 00 avant de se rendre à Kaya le lendemain.

En attendant que les autres candidats sortent du bois, cher cousin, l’ADF/RDA, qui soutient Blaise Compaoré, aux côtés du CDP, de l’AMP et de la FEDAP-BC, réunit ses directeurs régionaux et provinciaux de campagne en conclave ce vendredi 29 octobre à son siège à Cissin.
Non partant officiel au scrutin du 21 novembre, mais déjà à l’afflût pour les législatives et les municipales de 2012, Zéphirin Diabré de l’Union pour le progrès et le changement (UPC) a, lui, choisi d’aller battre campagne dans les champs de tomates en Italie à partir de ce samedi 30 octobre.
Le “Lion du Zoundwéogo” sera accompagné dans cette mission par le Dr Julien Couldiati, secrétaire aux Relations extérieures du parti.

Ainsi donc se présente l’agenda électoral de ce week-end de la Toussaint, mais je ne désespère pas de combler le vide d’ici là.
Car, s’il est vrai que l’argent est le nerf de la guerre, le ministère de l’Administration territoriale et de la Décentralisation (MATD) a bien été inspiré de libérer ce jeudi après-midi la contribution de l’Etat au financement de la campagne électorale.

Pourboire ou pactole, cher cousin, les militants ont l’œil très ouvert.
Ne dit-on pas que ce sont les intérêts qui lient les hommes ?
Cela est aussi vérifiable en politique.

A mille lieues du Pays des hommes intègres, vers l’ouest, nos frères et cousins ivoiriens, eux, prendront la direction des urnes ce dimanche 31 octobre après mille et un rendez-vous manqués avec l’histoire.
Là-bas aussi, cher cousin, c’est une élection présidentielle de tous les dangers, où les différents protagonistes n’ont pas fini de ruminer les séquelles de la guerre fratricide dans laquelle la locomotive économique de l’Afrique de l’Ouest était plongée depuis un certain 19 septembre.

Après qu’ils ont chanté le deuil de l’Ivoirité, ce sont trois bêtes de la scène politique, d’entre quatorze, qui iront à la conquête du palais de Cocody.
Pour te faire vivre l’événement, cher Wambi, ton oncle Nakibeugo y a dépêché deux de ses collaborateurs : Issa Kargougou Barry et Hyacinthe Sanou, qui, depuis le mercredi 27 octobre, séjournent respectivement à Abidjan et à Bouaké.
Que nous réserve ce 31 octobre au pays d’Houphouët ?

Nous le saurons bientôt, mais en attendant, retour au Faso, où Tipoko l’Intrigante nous revient, après une semaine d’absence, avec son carnet secret, bien noirci.

. Si Blaise Compaoré lance sa campagne à Koudougou le 31 octobre, l’UNDD anticipe, pour sa part, en organisant, dans le nuit du 30 au 31 octobre dans la même ville, des veillées-débats dans les 10 secteurs de la commune. Les échanges porteront essentiellement sur les raisons du choix du candidat-président de la ville du premier président de la Haute-Volta pour débuter sa campagne et les suites de son engagement sur les réformes après son élection.
Enfin, des échanges autour du pacte transversal, si cher au chantre du tékré.

Dès le lendemain, Hermann et son équipe se rendront à Kaya, où Dr Edgar Korgho, activiste bien connu au sein du Collectif en son temps, animera une conférence des cadres sur le thème “La démocratie concurrentielle dans ses rapports avec l’éthique et la transparence dans les marchés publics”. Ce serait au Zinoogo.

. Ils reprennent du service ! Eux, ce sont ces diseurs de bonnes nouvelles qui sillonnent les quartiers, s’introduisent dans les cours pour se livrer à des prêches. Alors que la pratique avait été interdite par les autorités, voilà qu’ils envahissent et incommodent de nouveau les citoyens. En tout cas, on en rencontre dans nos secteurs, surtout les week-ends, de tous les âges et de tous les sexes. Certes, notre pays est laïc, mais les lieux de culte, ce n’est ni la rue ni les domiciles.

. “Eh, eux aussi ! Qu’est-ce que ces pauvres ont à voir avec la politique ?” Ainsi s’exclamait une mère de famille en voyant à la télé des élèves mobilisés dans le cadre d’une manifestation de la FEDAP/BC le 23 octobre ; interrogation somme toute légitime quand on sait que ces pauvres gosses, dans leur majorité, ne savent même pas le sens de ce sigle ni ses objectifs. Ce qui n’est pas sans nous rappeler ces “petits clanteurs au poing levé”, ou encore les pionniers de la Révolution

. C’est connu, la présidentielle aura bel et bien lieu le 31 octobre en Côte d’Ivoire. Chaque état-major affûte ses armes dans la perspective d’offrir à son candidat l’opportunité de s’installer dans le moelleux fauteuil présidentiel. Et les Ivoiriens de la diaspora ne sont pas en reste, pouvant aller aux urnes le jour “J”.

Pour lui marquer leur soutien, les amis de Gbagbo au Burkina (personnes physiques et morales) ont réuni pour lui la somme d’un million de francs, qu’ils ont remise à son directeur de campagne local le lundi 25 octobre dans l’après-midi.

D’aucuns diront que c’est un montant dérisoire, mais, pour les initiateurs, c’est le geste qui compte, même si quelques personnes peuvent y voir un bon investissement, et pour cause.

. Trois longues années se sont écoulées après la fatwa prise contre GPL Services par la Coalition Total Burkina – SONABHY sans que le moindre espoir se profile à l’horizon pour le jeune entrepreneur T. Paul Sawadogo.
Hélas, au Pays des hommes intègres, la raison du plus fort demeure la meilleure, et le superministère de Pissy le montre depuis la nuit des temps.
Le retour au palais de Justice, dans les jours à venir, sera-t-il enfin salutaire pour GPL Services, suspecté de vouloir mettre du sable dans le couscous des grands ?
Quoi qu’il advienne, croyons-nous, le droit se dira un jour ou l’autre. Inch Allah !

. L’assemblée générale de la Fédération burkinabè de football (FBF) prévue pour le samedi 30 octobre 2010 pourrait se tenir sans les clubs de l’Ouest. Suite à leur rencontre tenue mardi à Bobo-Dioulasso, les équipes de la région ont en effet opté pour le boycott de cette activité de l’instance dirigeante du football burkinabè, pour trois raisons fondamentales : d’abord, le système d’organisation du championnat de D2 ne permet pas aux équipes ayant dominé la compétition d’accéder directement à l’élite ; ensuite, la subvention de deux millions jugée insuffisante et le plus souvent payée à compte-gouttes.

Pour les dirigeants des équipes de l’Ouest, il est inconcevable que la prime de victoire d’un joueur des Etalons (2 500 000) F soit supérieure à la subvention annuelle accordée aux clubs de D1, pourtant pourvoyeurs de joueurs à l’équipe nationale ; enfin, les clubs de l’ouest se disent victimes d’un manque de considération de la part de la FBF ; ils dénoncent ainsi le fait que de nombreuses lettres adressées à la Fédération sont restées sans suite. Bref, la tension est bien réelle dans le milieu du foot bobolais, où les dirigeants se disent déterminés à mener la bataille jusqu’au bout pour faire changer les choses avant l’ouverture prochaine de la saison.

Une pétition circulerait à cet effet, et, à ce qu’on dit, tous les clubs de D1 et de D2 et même les équipes féminines de l’Ouest ont accepté d’y apposer leur signatures sauf le président du Racing club (RCB), sans doute par solidarité avec le président de la Fédération burkinabè de football, dont il est professionnellement le premier collaborateur à Bobo-Dioulasso.

. En lançant son avis de recherche dans l’Obs. du 1er au 3 octobre dernier, Sawadogo Kitoogo Jerôme ne prêchait nullement dans le désert.
A preuve, cette réponse de Plan Burkina, qui lui tend la main :
“Nous avons pris connaissance de l’avis de recherche de M. Sawadogo Kitoogo Jerôme publiée dans l’Observateur paalga du 1er au 3 octobre 2010. Plan Burkina Faso est disposé à accompagner M. Sawadogo (ex-enfant sponsorisé) dans la recherche de son cousin.

A la lecture de votre avis de recherche et selon des informations recueillies auprès d’anciens travailleurs de l’époque, un bébé ayant perdu ses deux parents dans les jours qui ont suivi sa naissance a été confié, par ses proches parents, à un couple expatrié employé à Plan. Ce couple aurait officiellement adopté l’enfant par la suite.

Pour nous assurer qu’il s’agit bien de la même personne, M. Sawadogo est invité à se rendre au bureau de Plan à Ouagadougou ou à Kaya muni des documents en sa possession, ce qui permettra de finaliser la recherche”.

Au bureau de Plan à Kaya, bien vouloir demander
le coordonnateur du parrainage ou sponsorship
Tél : 40 45 32 69
ou
La personne responsable de la communication
au Bureau de Plan à Ouagadougou,
ZAD, Rue 15-397
01 BP 1184
Ouagadougou, Burkina Faso
Tél : 50 37 87 33
Merci.
F.K.T.

. A peine la XIIe édition du Salon international de l’artisanat de Ouagadougou (SIAO) s’est-il ouvert que la capitale du Pays des hommes intègres s’apprête à vivre un autre événement d’envergure : la VIIe édition des universités africaines de la communication de Ouagadougou (UACO), qui se tient du 29 au 03 novembre 2010 au CENASA.

Tipoko l’Intrigante n’apprend rien d’elle-même, elle n’invente jamais rien. Tipoko l’Intrigante est un non-être. Elle n’est ni bonne en elle-même, ni mauvaise en elle-même. Elle fonctionne par intuition, car « l’intuition c’est la faculté qu’a une femme d’être sûre d’une chose sans en avoir la certitude… »

Ainsi va la vie.
Au revoir.
Ton cousin
Passek Taalé.

lobservateur

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