09 octobre, 2010

Belgique : 10 jours et un homme pour dénouer la crise belge

Le roi belge a décidé de confier à celui qui avait pris l'initiative de la crise le soin de la dénouer : le chef du parti indépendantiste flamand N-VA, Bart De Wever, a 10 jours pour rétablir le dialogue rompu entre les sept partis autour de la table.
Belgique : Bart de Wever, leader des séparatistes flamands (13 juin 2010)Belgique : Bart de Wever, leader des séparatistes flamands (13 juin 2010)

Le roi des Belges Albert II a chargé le chef du parti indépendantiste flamand N-VA, Bart De Wever, de tenter de rétablir en 10 jours le dialogue rompu lundi dernier entre partis flamands et francophones en vue de former un gouvernement, a annoncé vendredi le Palais. "Le roi a demandé" à Bart De Wever "de mener une mission de clarification de 10 jours avec les sept partis qui étaient autour de la table pour rapprocher les points de vues sur" quatre points importants de divergence entre Flamands et francophones, selon un communiqué. Ces points sont le statut des francophones en banlieue flamande de Bruxelles, le refinancement de Bruxelles, les transferts de compétences du pouvoir fédéral aux régions et le futur budget, avec là aussi une "clarification" de ses conséquences. M. De Wever devra rendre compte de sa mission au souverain le 18 octobre, ajoute le communiqué du Palais.

Près de quatre mois après les législatives du 13 juin, M. De Wever, chef de la Nouvelle Alliance Flamande (N-VA), première formation politique en Flandre (nord) et partisane de son indépendance à terme, avait mis fin lundi à 113 jours de tractations. Il estimait qu'elles ne pouvaient déboucher sur l'autonomie accrue que sa formation demande dans l'immédiat. Il avait notamment exigé que les régions de Flandre (nord), Bruxelles (centre) et Wallonie (sud), puissent lever elles-mêmes une fraction appréciable des impôts sur le revenu à la place du pouvoir fédéral. Cette revendication avait été jugée excessive par les partis francophones, dont le plus important d'entre eux, le Parti socialiste, qui redoutent un délitement de la Belgique et à plus long terme son éclatement. Pour sortir de l'impasse, le roi confie donc à celui-là même qui avait pris l'initiative de la crise le soin de la dénouer.

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