PS: Martine Aubry passe à l'attaque

POLITIQUE - L'université d'été s'est achevée sur un discours de la première secrétaire...

Ségolène Royal, Laurent Fabius, François Hollande, Benoît Hamon, Bertrand Delanoë applaudis par près de 4 000 militants… Tous les acteurs du désastreux congrès de Reims se sont retrouvés ce dimanche midi sur l’estrade, autour de leur première secrétaire, Martine Aubry, qui venait de discourir pendant une heure et demie sur «l’union» et «l’alternance», en clôture de l’université d’été socialiste à La Rochelle.
«Discipline collective»

Le symbole d’une page définitivement tournée, celle des divisions, espère le parti, revigoré par de bons sondages. «Martine a serré les boulons, elle a réinstauré la discipline collective», admet un élu pourtant peu suspect d’aubrysme. «Que de chemin parcouru en un an», savoure Claude Bartolone, l’un des lieutenants de la première secrétaire, attribuant tout le mérite à sa patronne, «qui a remis le parti au travail et lui a donné une crédibilité».

«Nous serons prêts pour 2012 et nous ne décevrons pas», a promis avec force Martine Aubry lors de son discours de clôture, s’adressant autant à la salle galvanisée qu’aux Français. Si elle a esquissé quelques propositions, notamment sur la sécurité avec le triptyque prévention-dissuasion-sanction, le projet pour «bâtir une autre France» est attendu pour le «printemps 2011».
Des primaires exemplaires

Alternance, certes, mais aussi opposition implacable à Nicolas Sarkozy. La maire de Lille a pilonné les «trois ans d’échecs et de dérapages» du chef de l’Etat, la «turpitude de ses amis» et «sa politique indigne» en matière sécuritaire. Enfin, Martine Aubry a eu un mot pour ses «camarades», sur les primaires prévues pour l’automne 2011 qui, réclame-t-elle, doivent être «exemplaires».

C’est qu’en coulisses, les grandes manœuvres des candidats à la candidature putatifs ont déjà débuté, notamment du côté des partisans de Dominique Strauss-Kahn, le grand absent de La Rochelle, laissant planer le spectre de futures divisions.