29 août, 2010
Morin hésite sur la date de son entrée en lice pour 2012
Partisan d'une candidature du Nouveau Centre à la présidentielle, Hervé Morin s'en est pris, dimanche à La Grande-Motte, à François Bayrou et à Dominique de Villepin.
Partisan d'une candidature du Nouveau Centre à la présidentielle, Hervé Morin s'en est pris, dimanche à La Grande-Motte, à François Bayrou et à Dominique de Villepin.
Une candidature du président du Nouveau Centre passe par sa sortie du gouvernement.
«Aujourd'hui, je vous dis que le temps va être bientôt venu.» En conclusion des universités d'été du Nouveau Centre, dimanche à La Grande-Motte (Hérault), Hervé Morin a pris date. «Bientôt», Hervé Morin abandonnera son costume de ministre de la Défense pour revêtir celui de candidat à l'élection présidentielle de 2012. «Oh ! je sais que pour nos concitoyens tout cela est encore loin, explique Morin. Mais nous, la présidentielle, nous savons qu'elle arrive à vitesse grand V. »
Confiant à ses militants la décision finale (des primaires doivent intervenir à l'automne 2011), le président du Nouveau Centre n'a pas fait de mystère sur ses intentions. «Si nous considérons que nous ne devons pas avoir quelqu'un pour porter nos couleurs à la présidentielle, c'est que nous n'avons pas d'idées, pas de projets et que l'on a décidé de disparaître», met-il en garde. «Il y a un temps pour la solidarité pour participer à la reconstruction du pays et un temps pour la liberté de parole», estime Morin.
Ce «temps» est cependant encore flou. Si Morin assure avoir son «calendrier bien en tête», chacun a un avis différent au sein du parti. «La fenêtre de tir, ce sont les cinq-six semaines qui viennent, estime l'eurodéputé Damien Abad. Je pense que Morin doit prendre la main et sortir avant le remaniement.» Pour Charles de Courson, «il est indispensable qu'il quitte le gouvernement pour mener la campagne». Mais «on a le temps, on est à vingt mois de l'échéance», estime le député de la Marne qui rappelle que Nicolas Sarkozy n'a quitté le ministère de l'Intérieur qu'à quelques semaines du premier tour. Le président exécutif du Nouveau Centre, Jean-Christophe Lagarde, temporise également et pose deux conditions : «Il faut un projet et que ce projet permette le rassemblement de tous les centristes.» «Le Nouveau Centre à l'heure actuelle n'est pas en état de mener seul une telle campagne», estime le député de Seine-Saint-Denis. Il conseille enfin à Morin de ne pas prendre les devants et de «laisser Sarkozy le débarquer».
En attendant une candidature officielle et de pouvoir se démarquer de l'UMP, le Nouveau Centre pilonne son meilleur ennemi : «François Bayrou, l'incroyable M. Zigzag», selon l'expression d'Hervé Morin. «En juin, nous avions quitté M. Zig sur le perron de l'Élysée faisant les honneurs de sa circonscription et de son tracteur au président. Et bien nous avons appris que M. Zag allait prendre ses quartiers dans une chambre d'hôtel à deux pas du FMI et de son nouvel ami» Dominique Strauss-Kahn. Morin en profite également pour fustiger Dominique de Villepin, «l'homme du CPE qui perçait sous l'homme du couvre-feu» des émeutes de 2005. S'il n'est pas encore officiellement candidat, Hervé Morin a semble-t-il bien compris que le leader du MoDem et celui de République solidaire sont sur sa route.
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